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sur la radio RGB 99.2 FM



- chaque semaine, une chronique diffusée à 8h15, 10h15, 12h15 et 18h15 (du lundi au vendredi), le samedi à 8h15 et 13h45 et le dimanche à 8h15, 10h15 et 12h15
- chaque dernier mercredi du mois de 19 h à 20h, une émission autour de 4 thèmes : les informations du développement durable, l'interview d'un acteur engagé, le débat, les informations pratiques

Des citoyens inquiets de l’état de la planète soumise à tous les excès des développements qui ne la respectent pas ont décidé de se réunir pour faire « quelque chose »

L’association « Quelle Terre Demain ? » veut mettre en œuvre les moyens nécessaires à la seule réponse qui vaille : une Terre vivante, hospitalière, généreuse, pour demain et les jours qui vont suivre pour nos enfants et tous leurs descendants


Il est temps de faire quelque chose.
De faire savoir ce qui est en train de se produire.

De comprendre les conséquences de nos comportements.

D’apprendre les gestes qui sauvent
De les mettre en œuvre

C’est l’objectif que poursuit l’association « Quelle Terre Demain ? »


Incroyables Comestibles CERGY

 

La vocation des Incroyables Comestibles (IC) est d'inciter les citoyens à passer à l'action et de transformer les espaces publics en potagers à partager pour tous en ville et en pied d'immeuble, avec l'objectif de développer l'autonomie alimentaire, le lien social, et de se réapproprier la terre. Une quinzaine de potagers urbains sur les différentes villes de l'agglomération ont vu le jour depuis 2014 et de nouveaux projets émergent chaque mois.

Les ICCP (Incroyables Comestibles de Cergy Pontoise http://cergy.lesincroyablescomestibles.fr/) proposent diverses activités pour sensibiliser à la protection de l'environnement:

- Ateliers pour se former au jardinage écologique

- Ateliers créatifs, créations et décorations de bacs, construction de fascines, semis, plantations, compostage & gestion des déchets, ballades des potagers , récupération de graines etc...

- Ateliers de cuisine, teinture naturelle, produits cosmétique naturels etc.

- Conférences.

- Rencontres et échanges.

27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 14:24

Pour écouter la chronique, cliquez ici :

 

on BAVE à CERGY ? by quelle terre demain

 

 On BAVE à Cergy ? Jacques, peux-tu nous dire de quoi il s’agit ?

 

Non, non, on ne bave pas ! C’est vrai que le mot n’est pas vraiment engageant. En fait ce sont les initiales de ce qu’on appelle les «Bornes d’Apport Volontaire Enterrées». Vous avez peut-être remarqué à Saint Christophe, à la Bastide ou rue de l’Aven, rue du Chemin de fer ou près de la Préfecture, Avenue Bernard Hirsch, ces bornes qui ont une forme en ogive et qui sont souvent regroupées par trois. C’est ce qui va remplacer, progressivement, les bacs à ordures sur roulettes qui encombraient nos trottoirs.

 

Ah bien ! J’en ai, en effet aperçu quelques-unes en circulant dans les rues de Cergy. Qu’est-ce que cela va nous apporter ?

 

Le premier bénéfice que l’on va en tirer sera précisément la suppression des bacs à roulettes : ceux-ci encombrent les trottoirs, ils sont souvent mal rangés, sales, voire cassés, entourés de dépôts sauvages, et si la personne chargée de les rentrer dans les locaux appropriés est indisponible, ils peuvent rester sur le trottoir plusieurs jours… Rien que pour cela, ça valait la peine de mettre en place une alternative.

 

C’est vrai que c’est appréciable. Mais y a-t-il d’autres avantages à cette solution ?

 

Oui : pour en rester aux bacs à roulettes, à Saint Christophe, ils ne permettaient pas le tri et la collecte sélective. Dans tout le secteur de la Bastide, les immeubles ne possèdent pas de locaux poubelles suffisamment grands pour y mettre un bac pour les ordures ménagères et un pour les emballages. Les Bornes d’Apport Volontaire sont souvent regroupées par 3: une pour les ordures ménagères, une pour les emballages et une pour le verre. Comme c’était le cas pour les bacs, les bornes pour les emballages doivent être remplies à la main. En effet l’expérience montre que lorsqu’on y permet un chargement par sacs, on y trouve n’importe quoi, et c’est alors tout le contenu de la borne qui ne peut plus être récupéré et qui doit être éliminé dans l’incinérateur.

 

Et pour la collecte, comment ça se passe ?

 

 

Chaque borne a une capacité de 5 m3. Les bornes pour les ordures ménagères et celles pour les emballages peuvent collecter 50 logements. Pour les ordures ménagères on compte une à deux collectes par semaine. Pour les emballages une collecte suffit. Il y a donc moins de passages et moins de bennes de collecte. Ce sont des camions munis de grappins spéciaux qui vident les bornes. Cela représente un travail plus qualifié et nettement moins pénible que la méthode traditionnelle.

 

En ce qui concerne les usagers, comment cela se passe ?

 

Au départ, les usagers sont souvent méfiants, voire hostiles. La Ville organise des réunions d’information, s’entretient avec les bailleurs, les promoteurs, les syndics et leur montre qu’ils évitent les dépenses liées à la manutention des bacs et qu’ils récupèrent les locaux qui étaient dédiés au stockage des déchets. A la longue, les usagers se rendent compte qu’ils y gagnent en propreté, qu’il y a moins d’odeurs et que cela améliore sérieusement le paysage urbain. Les seuls cas de dysfonctionnement se produisent lorsque les habitants d’un immeuble refusent de faire le tri. Cela conduit à des bornes pour emballages qui débordent parce qu’elles sont encombrées par des ordures ménagères.

 

Et toi, qu’est-ce que tu en penses de tout çà ?

 

Oh, moi, je trouve que tout ce qui permet d’améliorer la gestion des déchets va dans le sens d’un développement durable. Je me félicite donc de l’initiative prise par la municipalité. Néanmoins, je tiens à rappeler que le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas. Trier, c’est bien. Ne pas faire de déchets, c’est mieux !

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 10:30

On en parle beaucoup, mais qu'est ce que c'est ?

Denis CHEISSOUX, l'animateur de l'émission "CO² mon amour" sur France Inter (samedi de 14 à 15 heures) en a fait le thème de son émission du 18 décembre ...

 

Il avait invité Alain MAUGARD (ancien président du CSTB), Frédéric DENHEZ (journaliste auteur de "Quelle France en 2030 ?), André ASCHIERI (maire de Mouans-en-Sartoux) et Ruth STEGASSY (auteur du livre "les villes durables").

 

A écouter absolument ICI

 

(http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/co2monamour/index.php)

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 06:00

 

Le 8 décembre, 10 cm de neige ont bloqué les transports de la Région Parisienne, n'est-ce pas étonnant ?

 

Oui, à l'occasion d'un épisode neigeux inhabituel, qui n'est pas non plus un événement extrême, nous redécouvrons brutalement les contraintes de l'hiver, en particulier pour nos déplacements quotidiens dont les nombres et les distances ont augmenté, tant les trajets domicile -travail que les transports routiers de marchandises en flux tendus.

L'immobilisation spectaculaire du trafic routier sur certains tronçons est l'aboutissement d'une combinaison de conditions défavorables : des chutes de neige dense sur une courte durée juste avant les heures de pointe, des difficultés d'anticipation et d'organisation des actions de prévention, et un non respect des consignes de restriction des déplacements en voiture pourtant diffusées à l'avance par des bulletins d'alertes vigilance météo.

 

Alors, est-ce la faute à Météo France, qui aurait fait des prévisions insuffisamment précises ?

 

Non pas vraiment, qu'il soit prévu 7 cm ou 12 cm de neige, tombant en quelques heures sur un sol gelé en fin d'après-midi, les résultats auraient été similaires, nos déplacements (voiture, train ou bus) sont vulnérables à toute perturbation significative.

Par ailleurs, cela reste difficile de bien évaluer à l'avance la précision des effets locaux de ces phénomènes peu fréquents, et de décider au moment opportun l'anticipation des actions nécessaires.

 

Pourtant les prévisions météo ont gagné en précision au cours des dernières années ?

 

C'est vrai, les prévisions météo se sont fortement améliorées, grâce notamment aux observations satellites, aux radars météo, à une meilleure compréhension des phénomènes atmosphériques, et à la puissance des ordinateurs pour leur modélisation numérique, on arrive aujourd'hui à des prévisions quantitatives plus fiables.

Mais la météo n'est pas une science exacte, c'est une chaine complexe d'analyses de phénomènes et de traitements de mesures à l'échelle de notre planète, elle est très sensible à la variabilité de la dynamique atmosphérique.

La prévision météo suppose donc l'acceptation d'un degré de confiance des résultats, selon l'échéance de temps et la surface de la zone concernée.

 

D'accord, mais aujourd'hui, on a tous besoin des prévisions météo ?

 

Avec les nouvelles technologies de communication, la météo est rentrée dans notre quotidien, à la télévision, sur internet ou sur notre téléphone portable, on obtient facilement les prévisions météo (température, pluie, vent) pour les prochaines heures et pour les prochains jours, le «réflexe météo» nous aide concrètement pour beaucoup de nos petites décisions quotidiennes, et tant mieux, c'est un progrès accessible à tous.

Cependant, nous aurions tendance à penser que connaître la météo conduit à maitriser tous les effets contraignants des phénomènes même inhabituels, et donc à considérer que nos besoins quotidiens doivent pouvoir être satisfaits à l'identique en toutes circonstances, en particulier nos déplacements.

 

Nos comportements sont de plus en plus météo-dépendants, n'est-ce pas une nouvelle variable de notre économie moderne ?

 

Les prévisions météo prennent aujourd'hui une importance stratégique pour l'aide à la décision dans la plupart des activités économiques : l'agriculture, l'agroalimentaire, le tourisme, le bâtiment et les travaux publics, l'hôtellerie, l'habillement, la production d'électricité, les EnR éolien et solaire, etc.

A partir de ce constat, s'est développé au début des années 2000 le concept d'entreprise «météo-sensible», il s'agit d'anticiper et de mesurer l'impact opérationnel des conditions météo en termes de production, de logistique, de marketing et de gestion des ressources humaines.

 

Finalement, ne serions nous pas devenus trop exigeants dans notre souhait que tout soit maîtrisé, même les phénomènes météo ?

 

C'est un peu çà, les progrès constants des prévisions météo facilitent notre quotidien, nous sommes de mieux en mieux informés et en même temps devenus de plus en plus exigeants, nous rêvons d'une société qui élimine les contraintes liées aux phénomènes naturels, mais la réalité des phénomènes naturels nous ramène vers une adaptation permanente à des réflexes de prévention et d'anticipation dans nos projets et dans nos actions quotidiennes.

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 06:00

pour écouter cliquez ici :

 

Ce qui est gratuit n'a pas de valeur by quelle terre demain

 

 

 

Un expert a déclaré à Nagoya lors de la conférence sur la biodiversité en octobre dernier que l'«invisibilité économique de l'environnement a provoqué une dégradation de l’environnement et un recul de la biodiversité».

 

On peut traduire par : «ce qui est gratuit n’a pas de valeur». Prenons un exemple : l’air. Il est gratuit, on ne le paye pas, il n’y a pas de facture …

Donc on n’y fait pas spontanément attention, on n’a pas conscience de sa valeur.

 

Mais pourtant il y a des mesures visant à préserver la qualité de l’air ?

 

Oui, et ces mesures ont un coût et il y a bien quelqu’un qui paye … en général c’est le pollueur selon le principe «pollueur – payeur» : les rejets dans l’atmosphère des activités économiques (fumées, gaz, poussières, …) sont règlementés et sont taxés, c’est la TGAP, la taxe générale sur les activités polluantes.

 

Est-ce suffisant et est-ce que toutes les atteintes à l’environnement sont concernées ?

 

Oh que non ! revenons à l’air : nombre de pollueurs ne sont pas concernés par cette taxe, car leur empreinte est trop faible ou mal identifiable. Par exemple toi et moi: nous participons à la dégradation de la qualité de l’air et nous contribuons à sa protection avec nos impôts ! nous sommes des pollueurs non identifiables et de faible impact, mais notre nocivité faible unitairement est à multiplier par le nombre d’individus composant notre société … et là on atteint des chiffres considérables.

 

J’ai compris, c’est la même chose pour l’eau, les paysages, les sols, … mais en quoi la biodiversité, sujet de la conférence de Nagoya, est-elle concernée ?

 

 

Là aussi, prenons un exemple: les abeilles. On sait que leur nombre diminue, aussi bien dans les populations d’abeilles domestiques que dans les colonies sauvages. On le constate dans la diminution inquiétante de la production de miel. On commence à mesurer le coût économique direct de cette disparition, car il faut que l’homme remplace les abeilles et ce travail se facture !

 

Je ne comprends pas : que vient faire l’homme là-dedans ?

 

Tu connais la vanille ? cette orchidée originaire de l’Amérique centrale a été adaptée dans les iles de l’océan indien (Réunion, Madagascar, …) dont le climat ressemble à celui de leur région d’origine. A maturité, rien, pas une gousse, pas la moindre capsule … les pollinisateurs n’avaient pas suivi et sur place leurs collègues ne savaient pas faire ! Il a fallu que les planteurs mettent au point une technique pour féconder à la main, une par une, les fleurs du vanillier. Et voilà pourquoi la vanille est si chère : il faut bien payer ce service de fécondation manuelle.

 

Mais à l’échelle du monde ce travail est-il important ? quelle est la place des abeilles ?

 

Aux USA, sur les 2,4 millions de ruches recensées, 1,5 million sont transportées par camion vers les champs pour service de pollinisation. Le coût d’une location de ruche se monte à 135 dollars (100 euros) pour quelques jours.

 

Einstein a compris bien des choses et pas seulement en physique : il avait observé les abeilles et en avait conclu que «si les abeilles disparaissaient brutalement, l’humanité ne survivrait pas plus de trois ans». Les famines auraient éliminé beaucoup d’espèces animales dont la nôtre !

 

Pour conclure, quelques indications chiffrées pour te montrer que l’environnement et la biodiversité ont bien une valeur : les insectes pollinisateurs sont indispensables à la fructification de plus du tiers de la masse de végétaux que l’homme consomme. S’il fallait faire faire par des ouvriers le travail de pollinisation de ces plantes il en coûterait 153 milliards d’euros, soit 9,5% de la valeur de l’ensemble de la production alimentaire mondiale (valeurs 2005).

 

Le travail des abeilles n’a pas de prix, il est gratuit, mais sa valeur est immense.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 15:32

L'école du Ponceau a décidé de s'engager dans une démarche d'éco-école (voir ici la définition) pour participer à la mutation en cours du quartier.

L'association "Quelle Terre Demain ?" a invité sa directrice et deux élèves de CM2  à participer à l'émission qu'elle a consacrée à ce sujet le 24 novembre dernier sur RGB (99.2 et radiorgb.net - en bas de cette page).

 

Vous pouvez écouter les interventions des enfants ici

 

Les voici dans le studio, lors de l'émission en direct :

 

SAM 0116

 

 

SAM 0119

 

Qu'ils soient remerciés de leur participation, merci aussi à l'équipe enseignante emmenée par Francine.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 06:00

 

Bonjour Jean-Pierre, tu vas nous parler de comptabilité carbone aujourd’hui… Qu’est-ce que c’est ?

 

Comme la comptabilité classique compte toutes les dépenses et les recettes d’un ménage ou d’une entreprise, la comptabilité carbone se propose de compter les émissions des principaux gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), l’ozone (O3), et les gaz industriels fluorés

 

Et comment compte-t-on ?

 

La comptabilité carbone a son unité : le kilogramme d’équivalent CO2, ou le gramme ou la tonne selon les quantités que l’on adresse.

Par exemple, les émissions de CO2 d’une automobile se mesurent en gramme de CO2 par km parcouru lors de son utilisation.

 

Et pourquoi parle-t-on d’équivalent CO2 ?

 

Eh bien parce que les différents gaz à effet de serre n’ont pas le même pouvoir d’effet de serre, ou Pouvoir de Réchauffement Global (PRG). Par exemple, le méthane a un PRG 23 fois plus important que le CO2, à un horizon de 100 ans ; et le protoxyde d’azote : 310 fois !

Donc on pondère les émissions de ces gaz par leur PRG pour obtenir un équivalent CO2 ; 1 kg de méthane «est équivalent à» 23 kg de CO2.

 

Et à quoi ça sert la comptabilité carbone ?

 

Eh bien, à partir du moment où l’on estime que l’on émet trop de gaz à effet de serre, ce qui a pour conséquence une augmentation dangereuse de la température moyenne de la Terre, si l’on veut agir il faut d’abord compter.

C’est ce qu’a défini le protocole de Kyoto en définissant un mode de calcul par pays des émissions de carbone, et en allouant à chaque pays des quotas d’émission qui décroissent avec le temps. De sorte que chaque pays en fonction de son développement et de son état initial contribue en fonction de sa responsabilité et doit s’améliorer.


 

Et au niveau du citoyen, est-ce que cela sert à quelque chose ?

 

Oui, car les Etats ne font que reporter sur les entreprises, les collectivités locales et les citoyens leurs quotas. C’est donc à chacun d’agir à son niveau.

Par exemple en réduisant ses consommations d’énergie et de produits achetés, donc de matières premières. Mais il est aussi intéressant d’évaluer ses émissions pour se définir un plan de réduction.

 

Et comment évalue-t-on ses émissions ?

 

Le principe est d’évaluer des grandeurs physiques et de leur appliquer un coefficient d’émission qui permet de calculer l’équivalent en kg de CO2 au niveau de l’individu.

La Fondation Nicolas Hulot et l’ADEME ont publié un nouveau moteur de calcul : le Coach Carbone (http://www.coachcarbone.org).

 

Et pratiquement on fait comment ?

 

Il faut s’enregistrer en créant un compte puis on répond aux questions posées dans 4 catégories : l’habitat (chauffage), le transport, l’alimentation et les équipements.

A la fin on s’engage sur un plan d’actions et on obtient les réductions correspondantes de CO2. On peut alors se positionner par rapport aux émissions moyennes d’un foyer français qui émet 5,3 tonnes de CO2 par an.

Pour donner un ordre de grandeur, si nous n’émettions pas plus que la moyenne mondiale de carbone (460 kg) ou de CO2 (1,64 t) acceptable pour stabiliser l’effet de serre, voici un exemple d’ actions qui nous permettrait d’atteindre ce seuil :

faire un aller-retour de Paris à New York en avion, ou consommer 3.200 kWh d'électricité,

ou acheter 1 à 2 micro-ordinateurs à écran plat,

ou construire 4 à 5 m2 de logement béton,

ou faire 5.000 km en zone urbaine dense en voiture "moyenne",

ou consommer un peu plus de 7.000 kWh de gaz naturel (soit quelques mois de chauffage d'un logement).

Source : http://www.manicore.com/documentation/serre/quota_GES.html

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 06:00

  pour écouter la chronique :

 

 

Il ne faut plus subventionner le photovoltaïque ! by quelle terre demain

 

 

Le gouvernement a annoncé récemment la baisse du taux de crédit d’impôt pour les installations de production d’électricité photovoltaïque. Faut-il le déplorer ? ou s’en réjouir ?

 

Personnellement je me réjouis de cette décision et je pense même qu’il faut cesser de subventionner ce qui m’apparait comme une fausse bonne idée.

 

Pourtant il semble acquis que les énergies fossiles disparaissant, le développement de l’énergie solaire - dont le photovoltaïque serait une réponse adéquate. Alors pourquoi cet avis si tranché ?

 

Il faut comparer deux facteurs : l’efficacité et le coût. Et se projeter dans le long terme.

D’abord la production des panneaux photovoltaïque est fortement consommatrice d’énergie car il faut faire fondre la silice qui les constitue, énergie à laquelle il faut ajouter le reste du process, le transport (la grande majorité est fabriquée en Chine), … avant même d’avoir commencé à produire il a fallu consommer beaucoup d’«énergie grise». Ensuite la production de ces panneaux est intermittente et les systèmes électriques sont peu compatibles avec cette intermittence.

 

Mais surtout le photovoltaïque ne s’est jamais développé tant qu’il a été en concurrence directe, sans subvention, avec les énergies fossiles. Il faut donner beaucoup d’argent pour convaincre quelqu’un de faire un tel investissement.

 

Tu sembles défendre les énergies fossiles alors qu’on sait bien qu’elles sont limitées et en voie d’extinction.

 

Aujourd’hui, malgré les aides, le photovoltaïque ne représente que 0,02% de l’énergie mondiale, alors que les énergies fossiles en représentent 50%.

Les champs pétrolifères actuellement exploités voient leur production chuter de 3 à 5 % chaque année, soit environ une baisse de 2% de l’énergie mondiale. C’est dire que même si le photovoltaïque était 10 fois plus développé (avec quel montant d’aides ?), il ne représenterait que le 10ème de la réduction de la production des fossiles.

Le développement forcé (forcené ?) du photovoltaïque ne changera rien aux problèmes d’approvisionnement en énergie dans les 20 prochaines années.

 

Peut être, mais un jour ou l’autre il faudra bien utiliser cette énergie inépuisable qu’est le soleil grâce au photovoltaïque …

 

Attends un peu, il y a un autre hic, ou plutôt 2 :

  1. si on voulait remplacer toute l’énergie fossile consommée en France par du photovoltaïque, il faudrait couvrir une surface double de celle de notre pays ! Impensable !

  2. aujourd’hui le kWh de pétrole extrait dans le golfe persique coûte quelques fractions de centimes d’euro alors que le kWh photovoltaïque coûte entre 30 et 40 centimes d’euro, soit de l’ordre de 100 fois plus ! aujourd’hui cet écart est supportable (quoique … il suffit d’écouter les arguments d’EDF pour demander une hausse substantielle de ses tarifs !) supportable donc tant que la proportion reste infinitésimale …

 

Oui effectivement on peut se demander s’il faut continuer à subventionner ce qui coûte 100 fois plus cher … alors que fait-on ?

 

Les économies d’énergie sont infiniment plus rentables que le photovoltaïque qui apparait une solution poussée par des personnes intéressées à la fabrication de ces panneaux, suivez mon regard !

 

Leur fabrication consomme beaucoup d’énergie et peu de main d’œuvre alors que les économies d’énergie en emploient beaucoup … et le gisement des bâtiments existants est énorme !

 

La diminution – suppression des subventions au photovoltaïque va dans le bon sens si on les réoriente vers ce type de travaux, car il est beaucoup plus urgent de financer la baisse de la demande d’énergie et non le maintien ou l’augmentation de l’offre !

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 06:00

Pour écouter la chronique, cliquez ici :

 

 

 

L'agriculture intensive nous inquiète à cause des engrais chimiques et des pesticides, l'agriculture bio est en forte croissance, alors pourquoi nous parler de permaculture ?

 

Le mot permaculture, c'est la contraction d'une expression anglaise, agriculture permanente, c'est un concept créé en 1978 par 2 australiens, Bill Mollison et David Holmagren, au départ pour développer des systèmes d'agriculture inspirés des écosystèmes naturels, et ensuite, de manière plus large, pour concevoir des systèmes durables.

 

Et en quoi consiste exactement la permaculture ?

 

Les systèmes de permaculture sont créés en observant et en adaptant au mieux le fonctionnement et les interactions complexes des écosystèmes naturels, tout en satisfaisant aux besoins alimentaires.

En opposition à l'agriculture chimique, du type «pétrolière», la permaculture se veut une agriculture «solaire», s'appuyant au maximum sur la photosynthèse réalisée par les plantes, et sur les cycles de transformation de l'énergie et de la matière, il s'agit de minimiser les déchets et également les besoins en travail et en énergie.

 

Bien, peux tu préciser quelques principes ?

 

  • s'adapter aux conditions locales (sol, climat, topographie),

  • utiliser et valoriser la diversité,

  • privilégier des plantes pérennes et des espèces rustiques, ce qui réduit la maintenance, les fertilisants et la vulnérabilité de la production agricole,

  • utiliser les interfaces entre éléments des systèmes naturels, car ce sont des lieux privilégiés de biodiversité et de productivité pour des besoins multiples, notamment les interfaces mer-terre ou rivière -plaine, où vit la majeure partie de la population mondiale, et au niveau local, les haies qui à la fois favorisent la biodiversité végétale et animale et qui freinent les processus d'érosion, les mares, etc.

 

Et comment se traduisent ces principes dans la pratique ?

Dans la mesure où un sol vivant est constamment nourri d'apports organiques, le travail du sol n'est plus nécessaire (plus de labour), il se fait par le travail des êtres vivant dans le sol (humus, techniques de paillage), les besoins de mécanisation, de fertilisants et de pesticides sont minimes, bien entendu il faut plusieurs années pour reconstituer un sol vivant, cela rend donc difficile la viabilité économique au début.

Les rendements de chaque espèce sont plus faibles mais ils sont compensés par des combinaisons de cultures et d'arbres fruitiers, par des associations d'espèces comestibles sur une même surface cultivée, par exemple les courges avec le maïs et les haricots, les feuilles de courge fixent l'humidité, le maïs fournit un tuteur pour le haricot, et le haricot fertilise le sol en fixant l'azote de l'air.

Les animaux ont aussi leur place, ils s'intègrent dans l'écosystème productif, en se nourrissant des déchets et résidus agricoles et en contrôlant les nuisibles, citons en particulier les poules, les oies, les canards, qui donnent des oeufs et de la viande .

 

C'est un retour à nos petites exploitations agricoles traditionnelles ?

 

Bien entendu, on retrouve une partie du savoir-faire traditionnel des paysans dans des systèmes de polyculture sur de petites exploitations, basés sur peu d'énergie fossile et beaucoup de travail humain.

Mais avec la permaculture on joue également sur les interactions prises en charge naturellement par les divers éléments de l'écosystème productif, et aujourd'hui on peut y ajouter des compléments de productivité avec les technologies vertes.

 

Alors est-ce réaliste pour le futur ?

 

Peut-être pas dans l'immédiat en France, car ce sont encore des petits projets isolés face à une agriculture intensive dominante, mais probablement une alternative prometteuse pour des pays vivant encore avec une agriculture traditionnelle et de nombreux petits paysans, et à long terme la permaculture fait partie des réponses possibles aux enjeux conjoints de production alimentaire et de biodiversité.

  

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 06:00

Pour écouter la chronique, cliquez ici :

 

 

 

Bonjour Jacques, as-tu l’intention de nous parler de gastronomie ? Les «fopas» ? Tu écris ça F, O, P, A, S. Qu’est-ce que c’est un fopa ?

 

Non, il ne s’agit pas de gastronomie. Un «fopa», c’est un mot que j’ai inventé pour exprimer, à la fois, ce qui est une interdiction («Il ne faut pas») et ce qui nous fait trébucher (un «faux pas»). L’idée m’est venue lors d’une réunion avec des amis, où nous réfléchissions à ce que nous avions appelé «se régaler sobrement».

 

Beau programme, raconte nous ça.

 

L’idée est que notre façon de nous nourrir n’est absolument pas neutre pour la planète, comme pour notre santé, et qu’il serait judicieux de manger moins de viande, de faire attention à l’origine de ce que nous mangeons, de favoriser l’agriculture biologique et l’agriculture de proximité, tout cela sans renoncer au plaisir d’une bonne table avec tout ce que cela comporte de chaleur et de convivialité.

 

Bon, et les «fopas» dans tout çà ?

 

Les «fopas» se sont invités à notre «table» quand nous nous sommes surpris à accumuler des tas d’interdits du style «oui, mais il ne faut pas manger ceci parce que…», «faut pas manger ça à cause de…», bref des «faut pas ci…», «faut pas çà…» : ça tournait au «club des sinistres» ! çà nous a heureusement fait réagir et nous rappeler que notre propos était de nous régaler, pas de nous empêcher de vivre.

 

D’accord, là je vois l’aspect interdiction de tes «fopas». Mais l’autre aspect, celui qui te fait trébucher ?

 

Celui là, il m’est apparu quand j’ai réalisé que nous étions tombés dans un travers très courant de notre société, en particulier lorsque l’on parle de santé, de sécurité, et… d’environnement : Au lieu de mettre l’accent sur ce que l’on peut faire, sur ce qui est bon pour nous et pour la planète, on insiste sur ce qu’il ne faut pas faire ; on institue toute une série d’interdits, de règles. C’est ce que je serais tenté d’appeler une civilisation du corset… Si vous pensez que vous rendrez les gens vertueux en les culpabilisant, vous n’êtes pas près de réussir. C’est l’aspect «faux pas» F, A, U, X, de mon fopa.

 

En somme tu viens de réinventer le «Il est interdit d’interdire».

 

Je reconnais que ce n’est pas vraiment original puisque ce slogan résonnait dans nos rues il y a plus de 40 ans. Mais il m’a semblé souhaitable de le sortir de la poussière sous laquelle on l’avait laissé croupir parce que au temps que nous vivons aujourd’hui, avec ce qu’il comporte d’incertitudes, de précarité, d’angoisses même, si nous faisons face à notre futur inquiétant en brandissant tout ce qui peut nous empêcher de vivre, on ne fait qu’ajouter au pessimisme ambiant. Face au réchauffement climatique, à la raréfaction des matières premières, aux pollutions, notre meilleur atout, c’est d’aimer la vie.

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 06:00

Pour écouter la chronique, cliquez ici :

 

 

 

Bonjour Jean-Pierre, on a cité 2 fois dans de précédentes chroniques le terme «éco-conception»; de quoi s’agit-il ?

 

L’éco-conception consiste à concevoir un produit ou un service en minimisant ses impacts sur l’environnement. Par exemple, concevoir une voiture à motorisation électrique qui émet moins de gaz carbonique lorsqu’elle roule, réduit les émissions de gaz à effet de serre.

 

Mais quels sont ces impacts ?

 

On distingue 4 principales familles d’impacts :

  • la consommation de ressources naturelles non renouvelables comme les minerais de fers,

  • la consommation d’énergie non renouvelable, comme les énergies fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz ;

  • les émissions de polluants dans l’eau, l’air ou le sol ;

  • la génération de déchets.

D’autres impacts environnementaux peuvent aussi être pris en compte comme le bruit ou la pollution visuelle générée par les lignes à hautes tension !

 

Et les impacts sur l’homme sont-ils pris en compte ?

 

Oui, dans l’émission de polluants : on peut distinguer les polluants de l’éco-système naturel : on parle alors d’éco-toxicité ; mais aussi les polluants concernant l’homme : on parle de toxicité humaine.

On peut aussi considérer les impacts sociaux, tels que les maladies professionnelles comme les Troubles Musculo-Squeletiques qui apparaissent après un mouvement répété ; on parle alors d’éco-socio-conception.

 

Et quels sont les bénéfices de l’éco-conception ?

 

On sait que 80% des impacts d’un produit sont définis lors de sa conception, donc éco-concevoir c’est diminuer à la source les nuisances d’un produit.

Un produit éco-conçu générera moins de nuisances pour la nature et l’homme.

Tout l’enjeu consiste à éco-concevoir un produit tout en garantissant un coût économique acceptable, car si un produit éco-conçu est trop cher, il se vendra peu comme la Prius de Toyota.

 

Et comment fait-on pour éco-concevoir un produit ?

 

Eh bien, lors de la conception du produit, on évalue ses impacts à tous les stades de son cycle de vie : le choix des matériaux plus ou moins énergivores et polluants à produire, les procédés de fabrication, l’assemblage et la finition, sa distribution dans les points de vente, son usage et sa maintenance le cas échéant, et bien sûr sa fin de vie.

Par exemple, éco-concevoir un produit peut consister à le rendre facilement réparable, ou qu’il soit démontable en fin de vie pour recycler ses pièces, ou qu’il utilise un matériau recyclé ou renouvelable comme le bois, ou qu’il consomme moins d’énergie.

 

Peux-tu nous citer des exemples de produits éco-conçus ?

 

Oui, il y a des exemples célèbres :

  • Les vestes polaires en fibres recyclées provenant des bouteilles en plastique ;

  • Des sacs à main ou des cabas fabriqués avec des pneus ou des tissus recyclés ;

  • La société Rank Xerox a modifié ses photocopieuses en diminuant et standardisant leurs pièces de sorte qu’une nouvelle machine puisse réutiliser des pièces d’une ancienne.

 

Et pourquoi ne pas éco-concevoir tous les produits ?

 

Parce ce qu’il faut maîtriser les méthodes d’éco-conception et investir dans les outils informatiques adhoc ; il y a un frein au changement, mais le Grenelle de l’environnement en France avec l’affichage environnemental et la directive européenne Energy relating Product (ErP) ont commencé à changer les choses !

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