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sur la radio RGB 99.2 FM



- chaque semaine, une chronique diffusée à 8h15, 10h15, 12h15 et 18h15 (du lundi au vendredi), le samedi à 8h15 et 13h45 et le dimanche à 8h15, 10h15 et 12h15
- chaque dernier mercredi du mois de 19 h à 20h, une émission autour de 4 thèmes : les informations du développement durable, l'interview d'un acteur engagé, le débat, les informations pratiques

Des citoyens inquiets de l’état de la planète soumise à tous les excès des développements qui ne la respectent pas ont décidé de se réunir pour faire « quelque chose »

L’association « Quelle Terre Demain ? » veut mettre en œuvre les moyens nécessaires à la seule réponse qui vaille : une Terre vivante, hospitalière, généreuse, pour demain et les jours qui vont suivre pour nos enfants et tous leurs descendants


Il est temps de faire quelque chose.
De faire savoir ce qui est en train de se produire.

De comprendre les conséquences de nos comportements.

D’apprendre les gestes qui sauvent
De les mettre en œuvre

C’est l’objectif que poursuit l’association « Quelle Terre Demain ? »


Incroyables Comestibles CERGY

 

La vocation des Incroyables Comestibles (IC) est d'inciter les citoyens à passer à l'action et de transformer les espaces publics en potagers à partager pour tous en ville et en pied d'immeuble, avec l'objectif de développer l'autonomie alimentaire, le lien social, et de se réapproprier la terre. Une quinzaine de potagers urbains sur les différentes villes de l'agglomération ont vu le jour depuis 2014 et de nouveaux projets émergent chaque mois.

Les ICCP (Incroyables Comestibles de Cergy Pontoise http://cergy.lesincroyablescomestibles.fr/) proposent diverses activités pour sensibiliser à la protection de l'environnement:

- Ateliers pour se former au jardinage écologique

- Ateliers créatifs, créations et décorations de bacs, construction de fascines, semis, plantations, compostage & gestion des déchets, ballades des potagers , récupération de graines etc...

- Ateliers de cuisine, teinture naturelle, produits cosmétique naturels etc.

- Conférences.

- Rencontres et échanges.

11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 00:00

pour écouter la chronique :



L’alternative la plus évidente à l’énergie fossile (gaz, charbon, pétrole) est celle du soleil. Gérard peux tu nous en parler ?


L’énergie solaire est gratuite, infinie à l’échelle de notre temps humain, accessible et efficace à peu près partout, surtout dans les pays les plus pauvres, l’énergie solaire est notre nouvel eldorado … Nous la consommons sous forme d’aliments mais nous pouvons aussi la consommer par un cycle court, par la production d’eau chaude ou d’électricité.


Mais il y a avant tout un usage passif qu’il ne faut pas négliger : la disposition des constructions, l’agencement des matériaux, la maitrise des circulations d’air ne demandent aucune technologie, simplement un retour aux traditions de bâtir, ce que nos anciens savaient si bien faire …


La transformation  de l’énergie solaire en eau chaude ou en électricité demande de lever un certain nombre de freins, psychologique, technique, réglementaire, économique, culturel, …


L’intégration de tels dispositifs en construction neuve ne pose pas trop de difficultés, il suffit d’y mettre de l’intelligence, mais l’amélioration du bâti existant est beaucoup plus difficile même si des démarches expérimentales commencent à fleurir ici ou là, par exemple au Parc Régional Naturel du Vexin Français.


Tu as coutume de dire que rien n’est simple et que tout se complique : qu’en est-il ici ?

Là où les choses se compliquent, c’est quand on souhaite transformer l’énergie solaire en électricité. Même si, depuis un siècle, on sait transformer les photons en électrons, on le fait encore aujourd’hui avec un rendement trop faible (15%) et un coût trop élevé. C’est pourquoi les ruptures technologiques doivent s’opérer dans le domaine du photovoltaïque


La première rupture doit avoir lieu sur le silicium.
On utilise actuellement les déchets de l’industrie électronique pour alimenter la filière, mais aujourd’hui le marché est devenu trop important ; il y a une pénurie de silicium qui bloque le développement et qui a provoqué une augmentation du prix du lingot plus rapide que celle du pétrole avec une multiplication par 3 du prix du silicium en deux ans alors que le prix du pétrole n’a fait que doubler avant de revenir vers son prix de départ actuellement.


Alors comment faire ?

Au lieu d’utiliser du silicium de qualité informatique (très pur) on peut mettre au point un silicium de grade solaire, car même si le silicium est très répandu sur la planète il nécessite d’être traité afin d’être utilisable pour les panneaux photovoltaïques


Pour cela, à l’Institut National de l’Energie Solaire, on est en train de mettre en place une méthode de purification à l’aide de torches à plasma, qui permettra de diminuer de 30 % le coût du silicium. Parallèlement, la recherche se penche aussi sur l’amélioration du rendement (on ne transforme aujourd’hui que 15% de l'énergie solaire reçue en électricité) qui permettrait d’offrir un retour sur investissement nettement plus rapide.


N’y a-t-il pas d’autres solutions alternatives au silicium ?
On cherche aussi à remplacer le silicium par des polymères. Pour l’instant, leur rendement (5%) est trop faible et leur durée de vie trop courte, mais leur faible coût donne beaucoup d’espoir. Il faut aider et encourager la recherche.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 16:29

Quel est le sujet de ton coup de gueule du mois ?


Les rejets de CO² dans l'atmosphère par la Chine et son augmentation rapide. Les émissions ont presque doublé en 5 ans et d'après les prévisionnistes elles devraient encore être multipliées par 3 d'ici 2030, malgré les améliorations technologiques attendues et l'augmentation des opérations de séquestration du carbone. En effet les émissions par habitant sont encore très inférieures à celles des habitants des pays développés


Oui mais pourquoi pousser ce coup de gueule contre la Chine ? ce pays est en voie de développement et il est normal qu'il cherche à rejoindre les standards de vie des pays développés ...


Mais ce n'est pas à la Chine que je m'en prends, mais à nous les occidentaux, car nous sommes largement responsables de cette augmentation des émissions de CO².

Une étude récente montre que plus de 30 % de ces émissions proviennent de la production de biens qui sont exportés principalement vers le monde développé.

C'est donc notre mode de consommation qui participe largement à cette augmentation ; mais pas seulement car en délocalisant dans des pays en voie de développement nos ateliers de production, nous exportons aussi les pollutions associées ...


Ce n'est pas un peu sévère ? car on pourrait aider la Chine à ne pas répéter notre mode de développement  


C'est exactement pour cela que la Chine et d'autres pays en développement (je devrais dire en rattrapage !) considèrent - lors des discussions internationales sur le climat - que la situation actuelle est due à 2 siècles de développement des pays industrialisés, et que c'est à nous d'en assumer la responsabilité et que c'est à nous de faire les efforts compensatoires !


Alors responsables, mais sommes nous coupables ?


Coupable de mauvaise foi, certainement ! dans nos bilans de gaz à effet de serre nous ne prenons en compte que les émissions territoriales ... l'honnêteté serait de mesurer les émissions au niveau de la consommation et non à celui de la production (sans oublier les transports sur de longues distances qui aggravent encore le bilan). Nous aurions ainsi une mesure honnête, celle de notre mode de vie.   

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 14:40
Pour écouter la chronique :


On parle beaucoup des ressources en eau, l'eau virtuelle c'est quoi exactement ?

L'eau virtuelle, c'est l'eau nécessaire pour fabriquer ce que nous consommons, en particulier nos produits alimentaires, nos vêtements et nos équipements.

Un exemple, la viande: on comptabilise sur toute la vie de l'animal, l'eau qu'il boit, l'eau pour irriguer les céréales, l'eau pour l'entretien de l'étable, etc. on arrive ainsi à un chiffre impressionnant de 13.000 lit/ kg de bœuf dans nos assiettes.

Selon l'origine animale ou végétale de nos aliments, les écarts sont importants, on retrouve les effets cumulatifs de la chaîne alimentaire.

Et l'empreinte sur l'eau ?

C'est la même démarche que l'empreinte écologique, mais appliquée à la ressource eau, et mesurée en litres d'eau.

C'est donc une façon de nous faire prendre conscience de la pression que nous exerçons sur la ressource en eau, de mettre en évidence l'eau cachée que nous utilisons sans le savoir, et de montrer la grande disparité des chiffres, en fonction de nos modes de vie,  des conditions climatiques et des activités économiques de chaque pays.

Peux-tu nous donner quelques chiffres sur l'eau virtuelle ?

La moyenne mondiale est de 1243 m3/hab./an, la France se situe à 1875 m3/hab./an, et les Etats Unis à 2483 m3/hab./an, c'est 20 fois plus que les 55 à 70 m3/hab./an mesurés au compteur de notre logement.


A noter d'ailleurs que 70% de l'eau virtuelle correspond à la production alimentaire. 

D'autres chiffres encore pour illustrer la part de l'eau virtuelle dans notre quotidien:

900 lit pour 1 kg de maïs, 2400 lit pour un hamburger, 3900 lit pour 1 kg de poulet, 75 lit pour une bière, etc.

Selon la FAO pour produire 1000 kcals animales il faut 5000 litres d'eau, soit 5 fois plus que pour 1000 kcals végétales, globalement un régime alimentaire riche en viandes nécessite 2 fois plus d'eau qu'un régime de type végétarien.

Et au niveau international çà donne quoi ?

Selon les produits et les lieux de fabrication, on aura des importations ou des exportations d'eau virtuelle, par exemple nous importons 2.700 litres d''eau quand nous achetons un tee-shirt en coton fabriqué hors de France.

En termes d'échanges commerciaux, l'Europe de l'Ouest et l'Afrique du Nord sont importateurs d'eau virtuelle, le continent américain est exportateur.

Et les conséquences sur les ressources en eau ?

Il y a des pays chanceux qui ont beaucoup de ressources en eau, comme le Canada, le Brésil, et d'autres où l'eau se fait plus rare, comme l'Afrique du Nord ou le Moyen Orient.

C'est le rapport entre l'eau virtuelle utilisée et la ressource en eau disponible, qui mesure la pression des activités d'un pays sur ses ressources en eau.

Il en ressort des situations de faiblesse ou de force, qui permettent de dégager des stratégies de développement en fonction de critères économisant l'eau.

Finalement, à quoi peut servir l'empreinte sur l'eau pour chacun de nous ?

Cela nous aide à prendre davantage conscience de l'impact de notre mode d'alimentation et de nos achats sur les ressources en eau, en France mais également dans les autres pays, quand ce sont des produits importés, c'est donc une base d'informations pour changer nos habitudes et notre regard sur l'eau.

Pour en savoir plus, le site www.eau-poitou-charentes.org, rubrique citoyen du monde, et pour estimer votre empreinte sur l'eau, le site de référence anglophone www.waterfootprint.org.

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 16:10
Pour écouter la chronique :



Les prix des matières premières baissent, faut-il s’en réjouir ?


Oui bien sur ! dans cette période difficile où le pouvoir d’achat a du mal à satisfaire la qualité de la vie de nos concitoyens, où des menaces pèsent sur l’épargne, toute baisse des prix est bonne à prendre !

Mais comme vous le savez, rien n’est simple et tout se complique !

Avez-vous remarqué que cet été la consommation de carburants automobiles a diminué de 12 % … c’est énorme ! et pourquoi ? parce que les prix du carburant avaient atteint des sommets et, conséquence directe, les français ont modifié le mode d’utilisation de leur voiture …

Comment ont-ils fait ?

En l’utilisant avec parcimonie, en conduisant plus calmement, en concentrant les achats, en modifiant leurs lieux d’achat (magasins de proximité au lieu des centres commerciaux éloignés)

Cela veut dire que le « signal-prix » est très efficace et que si on veut modifier le comportement des habitants de cette planète, il faut l’utiliser. D’ailleurs 2 autres constats de l’efficacité du « signal-prix » : le bonus-malus automobile en France a radicalement modifié la demande d’automobiles, ce qui a d’ailleurs provoqué des difficultés d’ajustement de l’offre à la demande …

Aux Etats-Unis, le prix du carburant n’est quasiment pas taxé : quand le prix du pétrole double, le prix de l’essence double … les américains l’ont vite compris et ils ont changé brutalement leur demande en n’achetant plus de gros 4x4 (Hummer est en quasi faillite) et en privilégiant les voitures hybrides telles que la Prius de Toyota qu’ils achètent massivement.

Alors, tu es favorable à un carburant cher ?

Oui pour modifier nos comportements, non pour nous appauvrir : c'est-à-dire qu’il faut déplacer la taxation du travail vers la taxation écologique pour avoir un jeu à somme nulle : il ne faut pas augmenter la fiscalité mais l’utiliser pour les générations futures !

Et le prix de l’alimentation ?

Après une forte augmentation due à une baisse des stocks, les excellentes récoltes 2008 ont entraîné une détente sur le prix des céréales, la disparition des jachères a permis d’augmenter la production laitière, etc. … les tensions s’apaisent

Donc tout va bien ?

Pour nous oui, mais pas pour les plus pauvres, ceux des pays d’Afrique qui souffrent de la faim car ils vont subir la pression des pays exportateurs de céréales et de lait qui vont tenter d’y écouler leurs excédents alors que la vraie solution pour ces pays est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, c'est-à-dire la production locale de cultures vivrières. La baisse des prix ne leur est donc pas favorable car elle décourage les investissements dans des productions locales !

Je vous l’avais dit, rien n’est simple et tout se complique !

 

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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 14:31
Pour écouter la chronique :


Régulièrement, en fait précisément tous les mois, nous entendons parler dans les media du « moral des ménages ». De quoi s’agit-il ?


Il s’agit d’une enquête menée par l’Institut national de la statistique, l’INSEE, dont l’intitulé réel est : l’ « enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages ». Cette enquête est réalisée dans tous les pays de l’Union européenne et mesure plusieurs indicateurs relatifs à la situation financière personnelle, à l’opportunité d’acheter et d’épargner, au niveau de vie des français, au chômage et aux prix.

Les media se font l’écho en général de l’ « indicateur résumé » qui est une moyenne des résultats concernant la situation financière.


Bien. Et où est le problème, s’il y en a un ?


Eh bien il y a 2 choses qui me paraissent choquantes, non pas dans l’enquête elle-même, mais dans la façon dont les principaux media en communiquent les résultats.

Tout d’abord, l’ « enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages » devient « le moral des ménages » : c’est plus rapide à dire ou à écrire, on gagne au moins 3 mots, mais surtout on remplace le terme « conjoncture » par le terme « moral ».

Sur quoi est donc basé, selon une opinion qui paraît assez générale, le fameux « moral des ménages » ? : sur des indicateurs économiques. En résumé, le moral est mesuré par la situation financière et par la propension à consommer ou non.

Cela me pose problème : quand mon moral s’améliore, est-il normal que je ne consomme pas plus ? Si je ne consomme pas à outrance, c’est probablement parce que je suis déprimée ? Je dois peut-être voir un médecin ?

L’individu est-il réduit à l’état de consommateur ?


Cela pose problème effectivement. Et la deuxième chose ?


La deuxième chose qui me paraît choquante, c’est que justement les principaux media, quelle que soit leur tendance,  reprennent la même information, selon des termes très similaires, sans se poser ces questions.

La façon dont est conçu cet indicateur, et la façon dont les media communiquent, c’est-à-dire sans réelle analyse, participent à la construction de l’indicateur. En effet, il mesure la perception par les ménages de leur situation financière personnelle, mais aussi de la situation nationale : le niveau de vie des français par exemple. Or la perception de la situation nationale est façonnée en grande partie par les media : plus nous entendons que la situation financière des français se détériore, et plus nous avons l’impression… que la situation financière des français se détériore !

On tourne en rond, on est dans un cercle soit vicieux, soit vertueux, et on ne sait plus au bout du compte ce qu’on mesure ni de quoi on parle.

Il faudrait à mon avis que les media jouent leur rôle, qui n’est pas seulement de reprendre une information dans un esprit grégaire, mais de l’analyser, d’en donner la signification réelle.

Par ailleurs, on se rend compte une fois de plus que le discours dominant nous réduit à l’état de consommateurs : notre avenir ne dépend-il que de notre faculté, et surtout de notre volonté de consommer ?

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 17:14
Pour écouter la chronique :

Boomp3.com

Que se passe-t-il, Jacques ? Tu as l’air particulièrement réjoui, aujourd’hui.

Ce qui me réjouit, c’est que 2008 est « L’année internationale de la pomme de terre ». En effet, le secteur de la pomme de terre connaît une évolution remarquable depuis le début des années 90. Jusque là, la pomme de terre était cultivée et consommée essentiellement en Europe, en Amérique du Nord et dans les pays de l’ex-Union soviétique. Depuis le début des années 90, la production et la demande de pommes de terre se sont considérablement accrues en Amérique du sud, en Afrique et en Asie : dans les pays en développement, la production a pratiquement doublé, au cours des 15 dernières années. La Chine est devenue le premier producteur de pommes de terre avec 72 millions de tonnes, soit 22% de la production mondiale.

D’accord, mais en quoi cela te réjouit ?

Tout d’abord, il faut savoir que la pomme de terre figure, du point de vue nutritionnel, au 4ème rang des cultures vivrières, après le maïs, le blé et le riz. Elle est en effet très riche en amidon et contient de la vitamine C.

De plus, elle nécessite beaucoup moins d’eau et beaucoup moins de surface au sol que le riz auquel elle tend à se substituer en Asie.

Si la culture traditionnelle de la pomme de terre nécessite beaucoup d’engrais ainsi qu’un travail intensif du sol entraînant des risques de dégradation par érosion, il existe aujourd’hui des techniques de culture sans labours qui, au contraire, permettent de régénérer les sols.

Peux-tu nous expliquer en 2 mots de quoi il s’agit ?

Le meilleur exemple est donné par la Corée du nord, où les agriculteurs utilisent le procédé pour produire en alternance du riz et des pommes de terre, afin de régénérer des sols dégradés et accroître le rendement des pommes de terre en réduisant le recours aux engrais et aux carburants. Le plant de pomme de terre est enfoui dans le sol sous un paillis formé de résidus de la culture précédente de riz. Le riz, lui, est repiqué comme principale culture d'été.

Bien. Si je te suis, la pomme de terre c’est nourrissant et ça peut être bon pour les sols. A part ça, lui vois-tu d’autres avantages ?

Oui, la pomme de terre pourrait être une culture permettant d’atténuer les risques encourus par les populations du fait des flambées sur les cours des céréales. Trop pondéreuse pour intéresser le grand commerce international, ses prix dépendent surtout de l’offre et de la demande locales. A ce titre, elle entre parfaitement dans l’optique d’un développement durable qui souhaite que les cultures vivrières soient produites localement. Cela étant, elle court cependant quelques risques, cette sympathique pomme de terre : son amidon, est une très bonne ressource pour fabriquer des sacs biodégradables, oui, vraiment biodégradables : 6 mois dans la terre et les « ptit’bêtes » se seront fait un plaisir de nous en débarrasser.

Si l’industrie veut s’emparer d’une culture vivrière, il faudrait qu’elle intègre dans ses coûts, donc dans ses prix, le coût humain, dans un monde où plus de 900 millions de personnes, sont sous-alimentées.

 

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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 12:42
Pour écouter la chronique :

Boomp3.com

Bonjour Jean-Pierre, tu vas nous parler aujourd’hui de Révolutions !

Bonjour, oui, je vais faire écho à un article de Corinne Lepage paru le 23.08 dernier dans Le Monde. Elle y traite des révolutions nécessaires pour surmonter la crise actuelle.

De quelle crise parles-tu ?

De la crise économique, sociétale et humaine que nous vivons et qui tire son origine dans nos comportements « non durables » ; nous consommons les ressources de la Terre sans nous soucier de leur régénération, nous polluons sans compter l’eau, l’air et le sol, nous gaspillons les énergies fossiles et les aliments dans les pays dits « développés »… Nous ne pouvons poursuivre avec ce modèle de développement sans risquer de mettre l’humanité en danger !

Quelles révolutions sont donc nécessaires ?

Tout d’abord, une révolution énergétique en décidant d’aller dès maintenant vers une société sans pétrole, sans gaz et sans charbon ! Il faut donc accentuer de façon très volontariste les investissements dans les énergies renouvelables, et surtout les efforts pour réduire notre consommation d’énergie. La fiscalité verte est un bon exemple ; il faut aller plus loin avec une véritable impulsion donnée aux transports collectifs et aux déplacements doux.

Et quoi d’autres ?

Il faut également une révolution de la politique d'aménagement du territoire pour rapprocher le domicile du travail et favoriser les politiques de relocalisation que l'augmentation massive du coût de transport va enfin permettre. C'est l'occasion d'orienter les dépenses des ménages et des entreprises vers des investissements générateurs d'économies à moyen et long terme.

Je suppose qu’il nous faut aussi une révolution industrielle ?

Oui, c'est une véritable reconversion industrielle qui apparaît nécessaire pour rendre possible un développement durable individuel et collectif. Cela veut dire sortir de cette contradiction totale entre la publicité en faveur du « toujours plus » et la conscience de plus en plus répandue de la voie sans issue de ce comportement. Le développement doit être sobre, c'est-à-dire offrir moins de produits et davantage de services.

Et que dire de la nécessaire révolution alimentaire ?

Il faut tourner le dos aux politiques suicidaires qui ont abouti récemment à la crise alimentaire mondiale. Il nous faut  relancer l'agriculture vivrière dans les pays du Sud, abandonner des cultures déraisonnables compte tenu de leurs besoins en eau dans les pays secs, généraliser le système des AMAP afin d' améliorer la qualité de vie des producteurs comme celle des consommateurs, développer massivement les techniques de l'agriculture biologique et intégrée, réduire dans les villes du Nord la part carnée de l'alimentation au bénéfice des calories végétales.

Et pour finir, la révolution financière…

Oui, il est plus que temps que la pierre angulaire du libéralisme, c'est-à-dire la responsabilité, reprenne ses lettres de noblesse. Il faut sortir d'un hyper-capitalisme financier qui tue l'économie réelle. C'est en réintroduisant l'avenir dans les mécanismes financiers et dans les contrôles, qu'une économie durable pourra se mettre en place.

En réalité, ce à quoi la récession nous appelle est une révolution des valeurs. L'effacement de l'avenir dans nos sociétés  qui se traduit notamment par une hyper-matérialité, une valorisation extrême de l'immédiat, est la cause de nos maux. Nous n'avons plus le choix d'un changement de paradigme. L'économie durable est le seul remède qui permettra un développement harmonieux et plus solidaire de nos générations futures.

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 16:19
"Le Ponceau Ecodurable", cette association a été créée récemment (juin 2008) pour regrouper les habitants d'un quartier à rénover, à réhabiliter, à revitaliser, ... dans le but de chercher et de mettre en oeuvre des démarches citoyennes, locales, accessibles à tous les habitants pour atteindre les objectifs d'une démarche de Développement Durable.
Nous avons reçu Stéphanie LADOUBLE, porte parole de l'association, mercredi dernier dans le magazine du Développement Durable que "Quelle Terre Demain ?" produit chaque dernier mercredi du mois sur RGB (99.2 FM et radiorgb.net)
Ecoutez là ici :

Boomp3.com
 
et pour en savoir plus : http://www.ponceau-ecodurable.com/
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 10:57

Ce jour là nous avons dépassé les ressources disponibles pour 2008, nous avons consommé toutes les ressources que la nature peut produire en un an !

Ce n’est que le 267ème jour de l’année et il y en a encore 99 : qu’allons nous consommer pendant ces 100 jours ?

Notre empreinte écologique dépasse depuis 1982 la capacité de la planète à satisfaire nos besoins, et ce dépassement ne cesse d’augmenter : en 2007 le « jour du dépassement » était le 6 octobre. C'est-à-dire que nous exploitons la planète à 140% et que chaque année cette surexploitation s’aggrave.

La planète a une certaine capacité à se régénérer, à produire de l’alimentation, de l’oxygène, à absorber le CO², nos rejets, … La surexploitation est comparable à une « bulle » et l’humanité vit aujourd’hui à crédit. Nous croquons notre capital au lieu de vivre de son rendement. Mais nous n’avons qu’une terre et il n’existe pas de banque centrale de l’univers susceptible de nous sauver du krach écologique (lire « 2030 le krach écologique » de Geneviève FERONE)

 

Si tous les habitants de la planète vivaient comme des français, il faudrait 3 terres, 5 pour le mode de vie « à l’américaine ». Or nous n’avons qu’une seule terre à partager.

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 08:49
L'association REGARDS CROISES communique :

Le 15 octobre à 20h30, Raphaël Nogier, Docteur en médecine et ancien consultant à l'OMS, animera la conférence
'Cancer, alimentation et techniques alternatives' ;
 
Le 16 octobre à 20h00, Nadège Chailleux, Docteur en biologie, animera la conférence
'Les ondes éléctromagnétiques et le cancer'.
 
Une heure avant les conférences venez découvrir l'exposition de textes et photographies 'Sarajevo aujourd'hui' autour d'un verre(offert). L'auteur et photographe Aurélie Carbillet sera présente. Elle répondra à vos questions sur la vie à Sarajevo et présentera à cette occasion son livre:
 
'Sarajevo aujourd'hui' - Voyage documenté en Bosnie-Herzégovine publié aux éditions du cygne.
 
Lieu des conférences: Collège Ostéopathique Européen
                                     46 av des Genottes
                                  95892 Cergy St Christophe 
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