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sur la radio RGB 99.2 FM



- chaque semaine, une chronique diffusée à 8h15, 10h15, 12h15 et 18h15 (du lundi au vendredi), le samedi à 8h15 et 13h45 et le dimanche à 8h15, 10h15 et 12h15
- chaque dernier mercredi du mois de 19 h à 20h, une émission autour de 4 thèmes : les informations du développement durable, l'interview d'un acteur engagé, le débat, les informations pratiques

Des citoyens inquiets de l’état de la planète soumise à tous les excès des développements qui ne la respectent pas ont décidé de se réunir pour faire « quelque chose »

L’association « Quelle Terre Demain ? » veut mettre en œuvre les moyens nécessaires à la seule réponse qui vaille : une Terre vivante, hospitalière, généreuse, pour demain et les jours qui vont suivre pour nos enfants et tous leurs descendants


Il est temps de faire quelque chose.
De faire savoir ce qui est en train de se produire.

De comprendre les conséquences de nos comportements.

D’apprendre les gestes qui sauvent
De les mettre en œuvre

C’est l’objectif que poursuit l’association « Quelle Terre Demain ? »


Incroyables Comestibles CERGY

 

La vocation des Incroyables Comestibles (IC) est d'inciter les citoyens à passer à l'action et de transformer les espaces publics en potagers à partager pour tous en ville et en pied d'immeuble, avec l'objectif de développer l'autonomie alimentaire, le lien social, et de se réapproprier la terre. Une quinzaine de potagers urbains sur les différentes villes de l'agglomération ont vu le jour depuis 2014 et de nouveaux projets émergent chaque mois.

Les ICCP (Incroyables Comestibles de Cergy Pontoise http://cergy.lesincroyablescomestibles.fr/) proposent diverses activités pour sensibiliser à la protection de l'environnement:

- Ateliers pour se former au jardinage écologique

- Ateliers créatifs, créations et décorations de bacs, construction de fascines, semis, plantations, compostage & gestion des déchets, ballades des potagers , récupération de graines etc...

- Ateliers de cuisine, teinture naturelle, produits cosmétique naturels etc.

- Conférences.

- Rencontres et échanges.

19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 10:00

Je pèse 15 tonnes … 

 

 

Je pèse 15 tonnes ... by quelle terre demain

 

Bonjour Gérard, comment ça tu pèses 15 tonnes ?

 

Oui je pèse 15 tonnes de CO2 : c’est la masse de gaz carbonique que mon activité (en réalité celle de la moyenne des français) envoie dans l’atmosphère chaque année. En réalité il s’agit des quantités de gaz à effet de serre exprimées en équivalent CO2.

 

Oui, mais que prend on en compte ?

 

D’abord ce qu’on peut appeler l’empreinte « directe », c'est-à-dire la totalité des gaz à effet de serre émis dans le périmètre d’un pays. Divisé par le nombre d’habitants, on obtient ce résultat qui est bien entendu une moyenne, ne prenant pas en compte les variations dues au comportement personnel ni au mode de vie.

 

Pourtant ces variations existent, ne peut-on pas les prendre en compte ?

 

Je t’ai parlé de l’empreinte directe, il faut la compléter par une empreinte dite « de consommation » de façon à prendre en compte les importations et les exportations, ce qui donne un montant complémentaire qu’il faut ajouter ou soustraire à l’empreinte directe.

En ce qui nous concerne l’empreinte directe est de 11 tonnes par tête et l’empreinte de consommation a été estimée à 4 tonnes.

 

Que contient cette empreinte de consommation ?

 

Toutes les émissions qui ont été faites en dehors de notre pays pour produire des biens et services que nous consommerons sur notre territoire. A l’inverse il faut déduire les émissions produites dans notre pays pour les biens exportés.

Comme nous exportons des produits à forte valeur ajoutée et des services et que nous importons des biens à faible valeur ajoutée, le bilan nous est défavorable.

 

Y a-t’il d’autres facteurs à comptabiliser ?

 

Oui car aux émissions dues à la production il faut ajouter celles des transports, avec deux catégories : le fret lié aux importations et les transports aériens des voyages

 

As-tu une idée des empreintes d’autres pays, et quelle est la hiérarchie, quels sont les écarts ?

 

L’échelle va de 0,1 tonne pour un habitant du MALAWI, jusque 30 tonnes pour un australien donc une échelle de 1 à 300 !

Voici quelques autres estimations : la moyenne mondiale est de 7 tonnes, un chinois rejette 3,3 tonnes, un américain du nord 28 tonnes alors qu’un européen de l’ouest est à 15 tonnes.

 

Le chiffre de la Chine m’étonne, il me parait faible quand on connaît le développement de son industrie.

 

N’oublie pas le rôle important des mouvements import et export : l’étude (réalisée par un britannique Mike BERNERS-LEE) estime que le tiers des émissions concernent des biens à l’exportation, ce qui veut dire que l’empreinte de consommation chinoise correspond aux 2/3 des émissions produites physiquement dans le pays. C’est d’ailleurs aussi le cas d’autres pays émergents tels que l’INDE. Si on soustrait ces émissions relatives aux biens exportés il faut bien les ajouter aux émissions des pays importateurs, sans oublier le transport.

 

Quelle est la fiabilité de ces estimations ?

 

Ce n’est qu’une approche qui repose sur l’hypothèse que les rejets de CO2 seraient identiques quel que soit le lieu de production, autrement dit qu’un jean fabriqué en France et un produit en Chine ont la même empreinte. Or la productivité est plus faible (encore aujourd’hui) en Chine et surtout l’énergie est extrêmement polluante, car il s’agit essentiellement d’électricité provenant de centrales au charbon. Cela changera quand la Chine aura accompli sa mutation vers l’énergie nucléaire … mais est-ce bien la solution ?

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 16:00

 

25 RECOMMANDATIONS POUR UNE CONSOMMATION DURABLE

 

25 recommandations by quelle terre demain

 

Bonjour Jean-Pierre, tu vas nous parler aujourd’hui de consommation durable; quoi de neuf dans ce domaine ?

 

Il s’agit du rapport «Pour une consommation durable» du Centre d’Analyse Stratégique (CAS), du 28 janvier dernier, qui a pour mission d’éclairer le Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou culturelle.

Ce rapport propose 25 recommandations, structurées autour de 6 axes, pour diffuser pleinement les réflexes de consommation durable au sein de la société française, c’est-à-dire qui utilise moins de matière première et d’énergie, produit moins de déchets et de pollution des écosystèmes (air, eau, sol) et pour l’homme.

 

Ne sait-on pas déjà cela ?

 

Oui, le Ministère de l’Ecologie, l’Agence de l’Environnement et localement «Quelle terre Demain ? » et d’autres associations diffusent des bonnes pratiques pour aller dans ce sens.

Mais on se heurte à l’effet rebond, car les ménages augmentent les quantités qu’ils consomment s’ils savent que les produits qu’ils achètent ont moins d’impact !

On constate donc que la majorité des consommateurs peinent à allier leurs bonnes intentions et des pratiques vertueuses.

 

Et donc que préconise ce rapport comme nouvelle approche ?

 

Il préconise la mise en œuvre d’une politique dédiée, prenant désormais en compte l’évolution de nos comportements.

Verdir l'économie ne suffira pas. Pour être véritablement durable, la société doit cesser de mettre la consommation et la jouissance matérielle au centre de tout ! Il faut donc réduire notre consommation.

 

Cela ressemble à la décroissance non ?

 

Le rapport nuance ce principe en indiquant qu’ «il ne s’agit aucunement de prôner l’émergence d’une société de la décroissance, qui ne serait compatible ni avec la prospérité de l’économie française ni avec la soutenabilité de notre endettement.»

«Il faut changer notre culture et nos modes de vie afin de faire décroître notre impact environnemental, nos émissions de gaz à effet de serre et les prélèvements de ressources naturelles de manière sélective», précise-t-il.

Autre urgence : explorer les opportunités de croissance liées à la consommation de produits et services durables, innovants (économie de fonctionnalité, éco-conception, circuits courts…).

 

Rien de bien nouveau donc par rapport à ce qui est déjà préconisée mais pas encore entrer dans les mœurs; donc comment faire ?

 

Pour mettre en place une politique nationale de consommation durable, le rapport propose parmi ses 25 recommandations d’éduquer les jeunes à la consommation durable dès le plus jeune âge (axe 1).

Par la suite, «les campagnes d’information et de sensibilisation gagneraient à mobiliser les relais d’opinion et autres ’médiateurs’ : le système éducatif, les médias, les entreprises, mais aussi les professionnels du marketing, publicitaires», précise le rapport.

Il faut également «encourager des initiatives pionnières de terrain dans une logique ascendante» (axe 2). On pense ici aux circuits courts de type AMAP qui recréent un lien direct entre producteur et consommateur, aux éco-quartiers…

Soutenir l’innovation au service de la consommation durable (axe 3) est une autre piste à creuser. Cela suppose d’investir dans l’innovation technologique mais aussi l’innovation sociale.

 

Mais ce n’est pas nouveau non plus, cela existe déjà ?

 

Le rapport préconise justement la mise en place les outils économiques nécessaires (axe 4). «Selon les secteurs, il sera judicieux d’instaurer une taxe, un marché de quotas, une norme, un dispositif de bonus-malus, un taux de TVA réduit pour les éco-produits, ou enfin de refondre les dispositifs de financement collectif basés sur le principe du ’pollueur-payeur‘ s’ils sont déficients.»

Egalement, il s’agit d’encourager l’État et les collectivités territoriales à adopter des politiques de consommation et de commande publique durables (axe 5). Notamment en pérennisant le dispositif financier de “bonus-malus” formellement créé en avril 2010 pour les Ministères en fonction de l’atteinte de leurs objectifs.

Et aussi d’ «assurer un suivi pérenne de la politique nationale de consommation durable» (axe 6)… par la mise à disposition d’indicateurs explicites pour communiquer à tous les acteurs les progrès réalisés.

 

Autrement dit «Changeons notre mode de vie et nos comportements radicalement» !

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 14:30

 

INDIGNEZ VOUS !

 

 

Indignez vous ! by quelle terre demain

 

Bonjour Jacques, tu intitules ta chronique de ce jour «Indignez-vous». Je te signale que Stéphane Hessel vient d’écrire un manifeste qui a le même titre et qui remporte un énorme succès…

 

Comme tu peux t’en douter, ce n’est pas un hasard, si j’ai repris ce titre. Ce n’est pas que j’aie l’intention de commenter le travail de Stéphane Hessel, encore que je l’aie beaucoup apprécié. Non, c’est cette exhortation à nous indigner qui m’a fait réfléchir.

 

Et quelles sont les réflexions que cela t’a inspiré ?

 

J’ai pensé à toutes ces exhortations que nous pouvons recevoir à nous indigner à propos de tout et de rien, les «vous vous rendez compte», les «c’est inadmissible ! », «c’est insupportable», «c’est scandaleux»… qui le plus souvent me laissent de marbre, voire m’exaspèrent au plus haut point.

 

Et tu n’as pas ressenti ça avec le manifeste de Stéphane Hessel ?

 

Non pas du tout, parce que les indignations que je rejette, celles qui m’exaspèrent, sont celles qui visent à m’embarquer dans la défense d’intérêts particuliers, face à l’intérêt général, surtout quand cela relève du «NIMBY» (Not In My Backyard , Pas Dans Mon Jardin).

Par exemple, «Les éoliennes, tout à fait d’accord, mais loin de ma vue».

Ou encore «Il faut recycler les déchets ! Moi je ne trie pas mes déchets parce que on nous impose de mettre nos emballages un par un dans les poubelles jaunes» «Sans doute, mais c’est parce que autrement les gens mettent n’importe quoi avec les emballages et qu’alors, c’est tout le container qui est perdu». «Peut-être mais c’est pas mon problème».

 

En somme, ce sont les comportements individualistes que tu rejettes.

 

Tout à fait : ce sont les tentatives de manipulations qui aboutissent à la formation du clan des «non», des mécontents et qui sont à la racine de tous les mouvements populistes.

Ce n’est pas par hasard que «Quelle Terre Demain ? » ne s’est jamais associée à des mouvements de ce type, qui, sous couvert de défendre de belles causes ont surtout pour but de défendre des intérêts particuliers.

 

Et le manifeste de Stéphane Hessel n’est pas dans ce registre ?

 

Pas du tout : les indignations auxquelles nous convie Stéphane Hessel sont toutes dirigées contre les atteintes à la dignité humaine. Il nous rappelle que c’est le Conseil National de la Résistance qui est à l’origine des lois qui ont régi pendant des années nos régimes de retraite, notre système de santé, notre assurance chômage et que ce qui inspirait ces lois, c’était le rejet du déni de la personne humaine et de sa dignité qui était le propre du nazisme.

 

Soit, mais quand, aujourd’hui on réforme notre système de retraite, c’est parce que la population a vieilli et que l’on ne parvient plus à financer le régime qui avait été conçu au lendemain de la guerre.

 

Bien sûr, mais ce contre quoi nous met en garde Stéphane Hessel, c’est qu’en raisonnant de cette façon on obéit, sans s’en rendre compte à une société qui a substitué une logique économique, une logique de l’argent tout puissant à une logique qui privilégie l’humain avant toute autre chose et qui, ensuite se donne les moyens de financer ses ambitions.

 

Finalement, tu te seras bien arrangé pour le faire ton petit éloge du manifeste de Stéphane Hesselc!...

 

C’est vrai : INDIGNEZ-VOUS !

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 10:15

 

La Semaine du développement Durable à CERGY PONTOISE

 

 

demandez le programme ! C'est ici ...

 

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 15:51

Première mondiale à Vauréal !

Le 31 mars, les premières poubelles en plastique 100 % végétal arrivent à Vauréal. Une centaine de ces conteneurs nouvelle génération équiperont tous les bâtiments de la ville, qui est la première collectivité au Monde à les adopter…

 

poubelleVerteVaureal.jpgIl s’appelle "Green Made" C’est le premier bac roulant entièrement fabriqué à partir de matériaux biosourcés : il est constitué à 100 % d’un polyéthylène d’origine végétale issu de canne à sucre ! Cette exclusivité de Plastic Omnium Environnement a été dévoilée pour la première fois en novembre 2010, à l’occasion du salon Pollutec de Paris, et représente l’aboutissement ultime de l’engagement de la société dans un long processus de recherche et de développement en faveur de l’éco-conception. D’autant que la démarche environnementale du leader européen de la conteneurisation va encore plus loin avec une étude approfondie des conséquences plus globales de chaque étape de fabrication de son nouveau produit. La canne à sucre représente une véritable alternative éco-responsable :

·         Des propriétés identiques au plastique issu de la pétrochimie : une matière plastique 100 % végétale, entièrement recyclable et dépourvue de pétrole.

·         La biodiversité préservée : une culture économe en eau qui n’empiète pas sur les terres agricoles alimentaires, la zone de culture de la canne à sucre se trouvant près de Sao Paulo, soit à 2 500 km de la forêt amazonienne.

·         Un bilan environnemental très positif : avec 1,5 % des terres dédiées à l’éthanol, le Brésil a substitué la moitié de sa consommation en pétrole ; comparé au pétrole, l’éthanol de canne à sucre réduit de 75 à 143 % les émissions de gaz à effet de serre.

 

Lors de la présentation à la presse parmi les questions posées, celle relative au bilan carbone : de la production de la canne à sucre (au Brésil)  jusqu'à la sortie de l'usine, la fabrication de ces bacs en polyéthylène végétal réduit de 85% les émissions de Gaz à Effet de Serre par rapport à la production à partir du pétrole !

 

Exemple à suivre ?

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 12:30

 

L’AFFICHAGE ENVIRONNEMENTAL

 

l'affichage environnemental by quelle terre demain

 

 

Bonjour Gérard, le ministère de l’environnement vient d’annoncer un test «grandeur nature» d’affichage environnemental de produits de consommation. Pourquoi un tel affichage ?

 

74% des Français souhaitent connaître l’impact environnemental des produits qu’ils achètent. Dès le 1er juillet prochain et pour un an, 168 entreprises expérimenteront un nouvel affichage qui se veut à la fois clair et fiable

 

Ce sera fait comment ? Par une étiquette ?

 

On connait l’étiquette Energie sur l’électroménager, l’étiquette CO2 sur les véhicules. Et depuis le début de l’année, l’étiquette Energie pour les logements. Bientôt, le consommateur pourra prendre connaissance de l’empreinte écologique de ses achats, grâce à une information multicritères: l’impact sur les ressources naturelles, les matières premières, l’eau, la biodiversité, l’air, les déchets…

 

Je reste sur ma faim … quels sont les produits ou catégories de produits qui vont être étiquetés ?

 

Il faut d’abord se souvenir qu’il s’agit d’un test et donc le ministère de l’environnement a fait appel à candidature et a procédé à une sélection. 230 entreprises ont candidaté, 168 ont été retenues pour environ 1000 produits au total. La sélection a été faite en cherchant la diversité en matière de produits, de taille d’entreprise, d’origine géographique, … car il faudra analyser les résultats de cette expérience et donc le ministère a voulu disposer d’un panel diversifié et représentatif de tous les secteurs de la consommation.

 

Quels ont été les secteurs volontaires pour ce test ?

 

Un tiers des candidats opèrent dans le domaine de l’alimentaire.

Les autres secteurs sont le textile-habillement, l’ameublement, les produits de construction et de bricolage, les soins de la personne, l’imprimerie ou encore l’édition

 

Et quel a été le secteur le plus volontariste ?

 

Attends tu vas voir que comme toujours en matière environnementale, rien n’est simple et tout se complique … Le secteur le plus volontaire, avec un tiers des candidats a été celui de l’alimentaire avec une forte domination des producteurs de fruits et légumes espagnols …

 

Tiens, tiens, … quand on connaît leurs modes de production, la consommation d’eau, l’utilisation de phytosanitaires, les contraintes de stockage et surtout le bilan CO2 du transport, quel est l’intérêt de ces producteurs de se soumettre à ce test ?

 

En effet, on pourrait se dire qu’ils n’ont aucune chance d’être bien classés, ni d’obtenir une note A ou B ou même C … Alors pourquoi ? Serait-ce pour faire du greenwashing ? Seraient-ils surs d’être, à priori, bien classés ?

Non pour moi il s’agit d’autre chose et en l’occurrence ils réfléchissent vite et bien. Ils savent ce qu’on leur reproche et ils savent qu’ils sont les premiers producteurs d’Europe : ils n’ont pas l’intention de perdre cette place ainsi que les chiffres d’affaires et bénéfices de leurs investissements.

 

Je ne comprends pas: s’ils sont obligés de reconnaître «officiellement» leurs faiblesses en matière environnementale, ils se tirent une balle dans le pied ?

 

Bien au contraire ! On est dans une période de test, ce qui veut dire qu’on va mettre au point les critères d’évaluation, les méthodes de mesure, les systèmes de pondération entre les résultats … Ils ont tout intérêt à participer à cette réflexion, avec plusieurs objectifs, dont 2 me semblent évidents :

  • le premier est de peser sur ces critères dans un sens qui leur serait favorable ;

  • le second est de connaître avant tout le monde, et donc avant leurs concurrents, le niveau de performance à atteindre pour conserver et augmenter leur part de marché !

 

Mais pourquoi auraient-ils intérêt à faire cela ?

 

Parce que les critères de choix d’un fruit ou d’un légume portent uniquement sur le prix, l’aspect, la précocité, … les caractéristiques environnementales vont s’ajouter à ces critères, mais on ne parle pas encore d’évaluation des qualités gustatives ou organoleptiques, et ça, seul mon nez et mes papilles gustatives peuvent le faire … Bon appétit !

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:46

L’association « Quelle Terre Demain ? » vous invite à une rencontre le 23 mars prochain à 20h30 à la Maison de Quartier des Touleuses (place des Touleuses à CERGY)

 

Depuis quelques années l’association s’est beaucoup investie dans des démarches de gouvernance du territoire : il est normal qu’elle rende compte de son action.

 

Quelles sont nos participations ?

-          la ville de CERGY a installé une commission du développement durable (C2D) qui est présidée par notre secrétaire, Gérard SANDRET et à laquelle notre président Jacques BASTIEN, représente l’association ;

-          la Communauté d’Agglomération de CERGY-PONTOISE à créé un Conseil Consultatif du Développement Durable d’Agglomération : nous participons aux 4 commissions de travail qui ont été créées (Climat-énergie – Energies renouvelables – Ecoparcs d’activité – circuits courts alimentaires) et nous animons 2 d’entre elles.

-          Le département a mis en place un Conseil Départemental du Développement Durable et Gérard SANDRET y participe.

 

Au-delà de ces participations institutionnelles, « Quelle Terre Demain ? » accompagne des démarches initiées par le Parc Naturel Régional du Vexin Français, le CAUE  du Val d’Oise, la Ville Meilleure, …

Elle mène toujours des actions de sensibilisation au Développement Durable dans les écoles (démarche Eco-Ecole du Ponceau), les collèges, l’université, …

Elle soutient les actions d’associations citoyennes (dont elle est membre) telles que Cergy-Autopartage, Vélo solidaire, Le Ponceau Ecodurable, …

Elle participe très activement à la promotion du DD dans les émissions et chroniques qu’elle produit sur la radio locale RGB (99.2 FM)

 

Il est temps pour l’association de rendre compte de son activité et surtout de solliciter ses membres et sympathisants pour déterminer le sens de son action pendant les mois et les années qui viennent.

 

L’agglomération de CERGY-PONTOISE  met en œuvre son Agenda 21 : quelles actions souhaitons-nous pour notre territoire ?

La ville de CERGY élabore son Agenda 21 et entame la phase de concertation préalable à son adoption : que voulons nous pour notre commune ?

Des initiatives citoyennes se développent, elles ont besoin de nous : comment les accompagner ?

 

Venez en débattre et apporter vos idées le 23 mars à 20h30, à la maison de Quartier des Touleuses

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 14:30

 

L'AGRO-ECOLOGIE, UNE ALTERNATIVE DURABLE

 

L'agro-écologie une alternative durable by quelle terre demain

 

 

Aujourd'hui, tu veux nous parler d'agro-écologie, et pourquoi donc ?

 

En fait, j'ai vu dans l'actualité récente un rapport de l'ONU sur ce sujet, présenté le 8 mars dernier par le rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, Mr Olivier De Schutter.

Ce rapport présente l'agro-écologie comme approche fondamentale du droit à l'alimentation, qui permettrait une transition mondiale pour doubler la production alimentaire mondiale en 10 ans, avec des techniques à haut rendement, différentes de l'agriculture intensive.

C'est une opportunité pour les pays pauvres de retrouver une autonomie alimentaire et une stabilité sociale, tout en préservant l'environnement et en améliorant les sols.

Pour satisfaire les besoins d'alimentation de 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050, la FAO a estimé en 2009 qu'il fallait augmenter la production agricole de 70%, quel défi ambitieux en terme de productivité !

 

Mais c'est bien l'objectif de l'agriculture intensive moderne, ce qu'on a appelé la révolution verte ?

 

C'est vrai, la forte progression des rendements a répondu aux besoins alimentaires pendant plusieurs décennies, mais l'agriculture moderne, mécanisée, s'appuyant sur de grandes exploitations en monocultures, a aussi des conséquences,

  • économiques (dépendance d'importations, cours mondiaux instables),

  • sociales (dépendance et faibles revenus des paysans),

  • sur la santé (les pesticides),

  • sur l'environnement (pollution de l'eau par l'azote chimique et les pesticides, transport de produits alimentaires et CO2 associé).

 

Aurait-on atteint les limites de ce modèle d'agriculture ?

 

Les intrants chimiques (engrais, pesticides) et la mécanisation ont remplacé les fonctions naturelles des sols et les savoirs traditionnels des paysans qui travaillaient en coopération avec les processus naturels de la terre, et par ailleurs les les chaînes de production, de transport et de commercialisation de notre alimentation consomment beaucoup d'énergie.

En 50 ans, l'énergie mobilisée par l'agriculture (engrais, pesticides, mécanisation, irrigation, …) a été multipliée par 4 avec des rendements multipliés par 3, mais aujourd'hui ces hauts rendements ont tendance à stagner, à cause de l'appauvrissement des sols, des difficultés de lutte contre les nuisibles, et des contraintes sur les ressources en eau, alors la solution proposée serait maintenant les cultures OGM !

 

Et pourquoi l'agro-écologie serait une autre alternative ?

 

En 2011 on a encore 1 milliard de personnes en déficience nutritionnelle, le défi du futur est de rendre disponible et plus accessible une nourriture adéquate, favorisant une économie locale, avec des investissements agricoles plus faibles et des revenus plus stables pour les paysans.

L'agro-écologie associe le développement de l'agriculture avec la protection-regénération de l'environnement.

 

Mais comment obtenir de hauts rendements ?

 

L'agro-écologie cherche à maximiser la productivité par unité de surface, en associant sur une même parcelle plusieurs cultures, intercalaires ou de hauteurs différentes, qui ont des fonctions complémentaires.

Les techniques d'agro-écologie recréent un sol vivant, l'aèrent, regénèrent une fertilité organique, retiennent l'humidité, renforcent la résistance aux nuisibles et permettent une meilleure adaptation aux phénomènes d'érosion, de sécheresse ou d'inondation.

L'agro-écologie s'appuie sur de petites exploitations, valorise les savoirs faire, favorise l'autonomie alimentaire, permet des revenus stables par une commercialisation locale, réduit les dépenses énergétiques et compense ainsi des coûts de main d'oeuvre plus importants, en même temps elle recrée la dimension sociale de l'agriculture.

 

D'accord, mais où en est-on aujourd'hui ?

 

Plus que des projets, des résultats, une étude pilotée par l'université d'Essex en Angleterre, sur 286 projets dans 57 pays en développement, couvrant 37 millions d'ha, a montré que les techniques d'agro-écologie avaient permis une augmentation des rendements de 80%.

Le rapport de l'ONU préconise des politiques nationales pour développer l'agro-écologie à plus grande échelle, mais dans notre quotidien nous pouvons y contribuer aussi, par exemple en achetant local, en nous informant davantage sur la façon dont est produite notre alimentation.

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 14:30

 

PEUT-ON CONCILIER ECONOMIE ET ECOLOGIE ?  

 

Concilier économie et écologie by quelle terre demain

 

 

Gérard, on a souvent tendance à dire que «écologie» et «économie» sont difficilement conciliables : pourquoi ? Et est-ce vrai ?

 

D’abord un petit rappel de vocabulaire : ces deux termes parlent de la même chose, OÏKOS, la maison, le lieu dans lequel on vit, au sens large, il s’agit de la planète … L’écologie est la science qui étudie le milieu qui nous héberge, alors que l’économie se préoccupe de gérer la maison dans le sens d’une plus grande satisfaction de ses habitants.

A l’approche du sommet «RIO + 20», en 2012, rapports et études se multiplient sur les moyens de conjuguer économie et écologie. Le dernier en date n’est pas le moindre: il présente la vision du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Et celle-ci n’est pas des plus réjouissantes …

 

Tu m’inquiètes ! Pourquoi ce pessimisme ?

 

Voici quelques constats qu’on peut lire dans ce rapport :

«L’augmentation galopante des émissions polluantes donne lieu à des craintes croissantes d’emballement du changement climatique avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’humanité.»

«La sécurité alimentaire est un problème dont la nature est loin d’être comprise par tous et il n’existe à notre connaissance aucune solution basée sur la collaboration internationale visant à trouver les moyens de nourrir 9 milliards de personnes d’ici 2050.»

«La pénurie d’eau potable constitue déjà un problème planétaire et des prévisions suggèrent que l’écart entre la demande et l’offre renouvelable annuelles d’eau douce va se creuser d’ici 2030.»

 

Autrement dit, le développement durable n’a pas marché

 

C’est la conclusion à laquelle arrivent les auteurs de ce rapport !

Mais quelles sont les causes de ce fiasco ?

A une mauvaise allocation des capitaux … L’avidité des spéculateurs préfère orienter ces capitaux vers la recherche de rentabilité financière, les fameux produits dérivés, et l’immobilier. Sans oublier que 1% du PIB mondial est attribué aux subventions à la production et à la consommation de combustibles fossiles, soit plus de 500 milliards d’euros chaque année …

Ce rapport de l’ONU dénonce ces arbitrages entre investissements environnementaux et croissance économique et propose d’allouer ces capitaux, jusqu’ici mal utilisés, pour créer une croissance verte et soutenable.

 

C’est facile à dire, mais comment fait-on ?

 

En injectant 2% du PIB mondial (ce n’est que le double des subventions au pétrole) dans des secteurs clés permettant une transition vers une «économie verte» caractérisée par de faibles émissions de carbone et l'utilisation efficace des ressources. Ce nouveau libéralisme générerait à court terme une croissance économique inférieure au modèle actuel mais serait plus performant dès 2020, sur les plans économique, social et environnemental.

Le scénario «vert» garantirait immédiatement davantage d'emplois dans plusieurs secteurs (agriculture, bâtiment, transport) même si, dans d'autres comme la pêche, la transition se traduirait par une baisse d’activité, le temps de reconstituer les stocks naturels.

 

Et en quoi ce scénario permettrait de concilier écologie et économie ?

 

Parce qu’il est une réponse aux crises nées d'une économie basée sur les énergies fossiles et l'usage non maîtrisé des ressources naturelles: changement climatique, érosion de la biodiversité, approvisionnement en nourriture et problèmes croissants d'accès à l'eau douce.

 

Encore une fois quelles décisions pratiques faut-il mettre en œuvre ?

 

Le PNUE recommande la mise en place d’un système à trois détentes : d’abord la création d’un environnement réglementaire favorable aux investissements verts des mécanismes financiers innovants, puis des investissements massifs des Etats de façon à stimuler l’intérêt des fonds de pension «qui contrôlent des trillons de dollars».

 

Mais dis moi, l’ONU veut faire son Grenelle de l’Environnement …

 

Tu as tout à fait raison, il faut un Grenelle planétaire !

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 15:00

 

Je pèse 15 tonnes …  

 

Je pèse 15 tonnes ... by quelle terre demain


Bonjour Gérard, comment ça tu pèses 15 tonnes ?

 

Oui je pèse 15 tonnes de CO2 : c’est la masse de gaz carbonique que mon activité (en réalité celle de la moyenne des français) envoie dans l’atmosphère chaque année. En réalité il s’agit des quantités de gaz à effet de serre exprimées en équivalent CO2.

 

Oui, mais que prend-on en compte ?

 

D’abord ce qu’on peut appeler l’empreinte « directe », c'est-à-dire la totalité des gaz à effet de serre émis dans le périmètre d’un pays. Divisé par le nombre d’habitants, on obtient ce résultat qui est bien entendu une moyenne, ne prenant pas en compte les variations dues au comportement personnel ni au mode de vie.

 

Pourtant ces variations existent, ne peut-on pas les prendre en compte ?

 

Je t’ai parlé de l’empreinte directe, il faut la compléter par une empreinte dite « de consommation » de façon à prendre en compte les importations et les exportations, ce qui donne un montant complémentaire qu’il faut ajouter ou soustraire à l’empreinte directe.

En ce qui nous concerne l’empreinte directe est de 11 tonnes par tête et l’empreinte de consommation a été estimée à 4 tonnes.

 

Que contient cette empreinte de consommation ?

 

Toutes les émissions qui ont été faites en dehors de notre pays pour produire des biens et services que nous consommerons sur notre territoire. A l’inverse il faut déduire les émissions produites dans notre pays pour les biens exportés.

Comme nous exportons des produits à forte valeur ajoutée et des services et que nous importons des biens à faible valeur ajoutée, le bilan nous est défavorable.

 

Y a-t’il d’autres facteurs à comptabiliser ?

 

Oui car aux émissions dues à la production il faut ajouter celles des transports, avec deux catégories : le fret lié aux importations et les transports aériens des voyages

 

As-tu une idée des empreintes d’autres pays, et quelle est la hiérarchie, quels sont les écarts ?

 

L’échelle va de 0,1 tonne pour un habitant du MALAWI, jusque 30 tonnes pour un australien donc une échelle de 1 à 300 !

Voici quelques autres estimations : la moyenne mondiale est de 7 tonnes, un chinois rejette 3,3 tonnes, un américain du nord 28 tonnes alors qu’un européen de l’ouest est à 15 tonnes.

 

Le chiffre de la Chine m’étonne, il me parait faible quand on connaît le développement de son industrie.

 

N’oublie pas le rôle important des mouvements import et export : l’étude (réalisée par un britannique Mike BERNERS-LEE) estime que le tiers des émissions concernent des biens à l’exportation, ce qui veut dire que l’empreinte de consommation chinoise correspond aux 2/3 des émissions produites physiquement dans le pays. C’est d’ailleurs aussi le cas d’autres pays émergents tels que l’INDE. Si on soustrait ces émissions relatives aux biens exportés il faut bien les ajouter aux émissions des pays importateurs, sans oublier le transport.

 

Quelle est la fiabilité de ces estimations ?

 

Ce n’est qu’une approche qui repose sur l’hypothèse que les rejets de CO2 seraient identiques quel que soit le lieu de production, autrement dit qu’un jean fabriqué en France et un produit en Chine ont la même empreinte. Or la productivité est plus faible (encore aujourd’hui) en Chine et surtout l’énergie est extrêmement polluante, car il s’agit essentiellement d’électricité provenant de centrales au charbon. Cela changera quand la Chine aura accompli sa mutation vers l’énergie nucléaire … mais est-ce bien la solution ?

 

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