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sur la radio RGB 99.2 FM



- chaque semaine, une chronique diffusée à 8h15, 10h15, 12h15 et 18h15 (du lundi au vendredi), le samedi à 8h15 et 13h45 et le dimanche à 8h15, 10h15 et 12h15
- chaque dernier mercredi du mois de 19 h à 20h, une émission autour de 4 thèmes : les informations du développement durable, l'interview d'un acteur engagé, le débat, les informations pratiques

Des citoyens inquiets de l’état de la planète soumise à tous les excès des développements qui ne la respectent pas ont décidé de se réunir pour faire « quelque chose »

L’association « Quelle Terre Demain ? » veut mettre en œuvre les moyens nécessaires à la seule réponse qui vaille : une Terre vivante, hospitalière, généreuse, pour demain et les jours qui vont suivre pour nos enfants et tous leurs descendants


Il est temps de faire quelque chose.
De faire savoir ce qui est en train de se produire.

De comprendre les conséquences de nos comportements.

D’apprendre les gestes qui sauvent
De les mettre en œuvre

C’est l’objectif que poursuit l’association « Quelle Terre Demain ? »


Incroyables Comestibles CERGY

 

La vocation des Incroyables Comestibles (IC) est d'inciter les citoyens à passer à l'action et de transformer les espaces publics en potagers à partager pour tous en ville et en pied d'immeuble, avec l'objectif de développer l'autonomie alimentaire, le lien social, et de se réapproprier la terre. Une quinzaine de potagers urbains sur les différentes villes de l'agglomération ont vu le jour depuis 2014 et de nouveaux projets émergent chaque mois.

Les ICCP (Incroyables Comestibles de Cergy Pontoise http://cergy.lesincroyablescomestibles.fr/) proposent diverses activités pour sensibiliser à la protection de l'environnement:

- Ateliers pour se former au jardinage écologique

- Ateliers créatifs, créations et décorations de bacs, construction de fascines, semis, plantations, compostage & gestion des déchets, ballades des potagers , récupération de graines etc...

- Ateliers de cuisine, teinture naturelle, produits cosmétique naturels etc.

- Conférences.

- Rencontres et échanges.

26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 18:30

 

 

 

RGB 169-réduire le gaspillage alimentaire by quelle terre demain

 

Avec la crise économique et les difficultés financières des ménages, on parle davantage du gaspillage alimentaire, a-t-on quelques chiffres ?

 

Selon l'ADEME, chaque français jette 20 kg/an de denrées alimentaires, dont 7 kg d'aliments non consommés encore emballés, et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abimés, cela représente 1,2 millions de tonnes d'aliments qui vont chaque année dans nos poubelles.

Au niveau de la restauration, on jette de 100 à 200 g de nourriture par repas, les valeurs les plus faibles sont plutôt en restauration collective.

Ces chiffres correspondent à l'étape finale de consommation, il faut donc ajouter tout ce qui est perdu en amont, aux étapes de production, de transformation, de transport, de stockage et de commercialisation.

Au niveau mondial, sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, on estime qu'au moins 1/3 de la nourriture produite est perdue.

 

Comment expliquer des gaspillages alimentaires aussi importants ?

 

Dans les pays industrialisés, ce gaspillage est fortement influencé par les habitudes de consommation et par la perception d'un approvisionnement illimité de denrées alimentaires, dans les pays pauvres les pertes sont plus marquées dans les étapes de production et de transport, par défaillance d'infrastructures et de technologies.

En France, le gaspillage alimentaire a augmenté dans les années 80, parallèlement à l'essor des grandes surfaces, on achète pour la semaine entière, parfois de manière impulsive, souvent sans liste de courses détaillée, influencé par les offres promotionnelles, cela conduit souvent à stocker dans le réfrigérateur des quantités supérieures aux besoins, dont on gère plus ou moins bien les dates limites de consommation.

Par ailleurs, la plupart des consommateurs sont peu sensibilisés sur les quantités qu'ils jettent, et sur l'impact global du gaspillage alimentaire.

 

Et quels sont les impacts au delà de la gestion de ces déchets ?

 

Jeter des denrées alimentaires, c'est dépenser 500 €/an/foyer, c'est aussi cultiver inutilement des terres agricoles, c'est donc augmenter les pollutions, c'est aussi gaspiller inutilement de l'eau (jeter de la nourriture, c'est comme laisser ouvert un robinet).

Sur le plan environnemental, c'est rejeter davantage de GES (gaz à effet de serre), jeter 10 tranches de pain çà équivaut à rouler 1,5 km en voiture, le cycle de vie de la nourriture représente 20% des émisssions de GES.

N'oublions pas les enjeux éthiques, comment accepter le gaspillage alimentaire quand 1 milliard de personnes ne mangent pas à leur faim.

La sous-alimentation existe également en France, on estime que 3 millions de personnes ont recours à une aide alimentaire, et donc la récupération des invendus fait partie des actions des banques alimentaires.

 

Le gaspillage alimentaire devient-il aujourd'hui un enjeu de société ?

 

Effectivement, citons d'abord l'ADEME qui a alerté sur ce sujet et lancé le 15 septembre 2011 une journée de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Par ailleurs, le Parlement européen, dans une résolution adoptée le 19 janvier 2012, a demandé la mise en place d'une stratégie coordonnée et des mesures pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2025, et parallèlement pour réduire la production de déchets alimentaires.

Les députés européens demandent aussi que 2014 soit déclarée année européenne contre le gaspillage alimentaire, avec des campagnes de sensibilisation auprès des écoliers et des consommateurs.

 

Que peut-on faire aujourd'hui pour réduire le gaspillage alimentaire ?

 

Au niveau des ménages, on peut agir à 4 niveaux : planifier les recettes de la semaine et acheter avec une liste de courses, stocker les aliments dans le réfrigérateur en fonction des dates limites de consommation et de la durée de vie des aliments entamés, bien doser les aliments cuisinés en fonction du nombre de personnes à table et des possibilités de conservation, accomoder les restes de manière astucieuse et appétissante.

Au niveau de la restauration, citons les américains et leur «doggy bag», c'est une solution pragmatique pour ne pas jeter les restes d'un bon repas, culturellement c'est encore peu accepté en France.

Enfin, pour en savoir plus, et pour trouver des astuces, des conseils et des retours d'expérience, on peut consulter un document très détaillé de la Fédération Nationale de l'Environnement (FNE), «gaspillage alimentaire: pourquoi et comment réagir», sur le site www.fne.asso.fr, dans la rubrique nos-dossiers/déchets/gaspillage-alimentaire.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 18:30

 

 

Mais ou est donc passé le développement durable ? by quelle terre demain

 

 

Pourquoi ce titre pour ta chronique de ce jour ?

 

Nous sommes en 2012, c’est l’année des élections présidentielles, la campagne est d’ailleurs bien entamée, mais c’est étonnant comme pour tous les candidats le thème du développement durable semble de peu d’importance ! Le réchauffement climatique serait-il derrière nous ? Ou bien a-t-on réussi à juguler la pollution ? Les pénuries de matières premières ont-elles disparu ?

 

En cherchant bien, on devrait trouver quand même quelques propositions ?

 

Oui, sans doute. Dans les «60 engagements de François Hollande pour la France» on trouve : «Je veux faire de la France la nation de l’excellence environnementale» belle intention qui chapeaute 3 engagements : 41 «J’engagerai la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025». Pour cela François Hollande favorisera la montée en puissance des énergies renouvelables…

 

Ça c’est pour l’énergie. Et en dehors de çà ?

 

L’engagement 42 me semble intéressant : Il s’agit d’adopter une nouvelle tarification progressivede l’eau, de l’électricité et du gaz «afin d’inciter à une consommation responsable». Si cette tarification est bien pensée de façon à ne pénaliser que les excès tout en sanctionnant fortement ceux-ci, ça peut avoir un effet éducatif. Malgré tout, en pratique je ne vois pas bien comment cela pourra s’appliquer : qui jugera des excès, quels tarifs définir ? François Hollande conclut son engagement en affirmant que cela «permettra de faire sortir de la précarité énergétique 8 millions de Français».

 

On ne peut que souhaiter qu’il ait raison. Et qu’en est-il du 3èmepoint ?

 

L’engagement 43 porte sur le logement : il s’agit d‘un «vaste plan qui permettra à 1 million de logements par an de bénéficier d’une isolation thermique de qualité». S’il s’agit de rénovation de logements anciens, c’est ambitieux. Si on inclut les constructions neuves qui de par la loi doivent être BBC, je ne sais pas bien comment évaluer cette mesure parce que j’ai du mal à interpréter les statistiques gouvernementales : On délivre environ 250000 permis de construire par an, mais combien de logements y a-t-il derrière un permis de construire ?

 

Certes il ne s’agit que d’engagements de campagne, mais çà n’est pas totalement négligeable ?

 

J’avoue que j’ai du mal à me faire une opinion claire sur ce sujet. Par contre, la différence de cette campagne avec celle de 2007, en ce qui concerne le développement durable est vraiment frappante. Je pense que la différence essentielle vient du contexte économique. Aujourd’hui les candidats sont obligés de tenir compte à la fois de la crise économique (peu de croissance donc peu de rentrées d’argent) et de l’endettement du pays qui a pris une ampleur préoccupante.

 

Donc tu es plutôt pessimiste pour l’avenir à court terme du développement durable.

 


En fait, c’est sur l’ensemble de la société que je suis pessimiste : J’ai réalisé récemment que ce sont les 3 piliers du développement durable qui sont en crise. Nous subissons une crise économique grave, dans un contexte de crise sociale de grande ampleur (chômage, inégalités, précarité financière et énergétique…) sur un fond de crise environnementale dont je crains que le monde politique évalue mal l’importance. Et ce qui est frappant, c’est de voir à quel point ces trois piliers du développement durable agissent les uns sur les autres.

 

Voilà pourquoi j’ai du mal à être optimiste en ce moment. Espérons que çà change…

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 18:14

Nouvelles technologies, nouveaux usages, quels impacts ?

 

Tu vas nous parler des TIC aujourd’hui ?

 

Oui effectivement, il s’agit des technologies de l’information et de la communication. Nous sommes de plus en plus nombreux à les utiliser chaque jour, à la maison ou au bureau.

 

Les TIC c’est quoi exactement et quels sont les impacts potentiels ?

 

On envoie quasiment tous des courriels, on fait des recherches sur Internet et parfois même ses courses ! On parle beaucoup également des réseaux sociaux.

 

Ces nouvelles pratiques ont amélioré les échanges et faciliter le partage de l’information. On est dans un monde où on a accès à beaucoup de choses rapidement.

 

Elles contribuent potentiellement à éviter des déplacements et donc participent à la limitation des émissions de gaz à effet de serre.

 

C’est plutôt bien non ? Y’a-t-il d’autres impacts moins vertueux ?

 

En fait, les bénéfices environnementaux supposés sont à nuancer. La consommation de papier et les déplacements par exemple ne semblent pas diminuer autant qu’on pouvait l’espérer.

La consommation électrique due à ces technologies augmente de 10 % par an depuis 10 ans !

Et enfin de manière plus globale, l’analyse de leur cycle de vie montre qu’elles génèrent d’autres impacts spécifiques => matières premières, gestion de déchets dangereux…

 

Comment fonctionnent ces technologies ?

 

Aujourd’hui, Internet est devenu si évident, si rapide, qu’on ne se pose pas la question de son fonctionnement.

Sans rentrer dans le détail des matériels utilisés ou des infrastructures spécifiques, le simple envoi d’un courriel nécessite à chaque étape des équipements qui consomment de l’énergie. Il n’y a pas seulement votre ordinateur ou votre box ! On peut simplement indiquer qu’il faut en plus du matériel pour transmettre (câbles, routeurs…) et traiter l’information (serveurs, stockage, climatiseurs…)

 

Comment mesurer leurs impacts ?

 

La principale méthode pour déterminer et chiffrer les impacts sur l’environnement d’une recherche sur Internet c’est l’analyse du cycle de vie.

 

Est-ce qu’on a des chiffres pour un courriel ou la recherche d’information sur le Net ?

 

Selon les besoins et l’activité des personnes, ces chiffres peuvent être différents.

 

Pour une recherche Internet via un moteur de recherche, on a un impact carbone estimé à 10 g de CO2. Avec une moyenne de 3 recherches par jour pour 1 personne cela fait 1000 recherches par an et donc 10 kg de CO2 . Cela correspond à 70 km en voiture sur un an… C’est peu à l’échelle individuelle mais pour une entreprise de 1000 personnes c’est l’équivalent de 2 tours du monde en voiture !

 

Comment contribuer à limiter ces impacts ?

 

A l’achat, à l’usage et à l’élimination de manière générale.

Un ordinateur portable consomme 50 à 80 % de moins qu’un fixe.

En réduisant le nombre de destinataires des mails ainsi que le poids des pièces jointes.

En faisant le ménage dans sa boîte mail. En évitant d’utiliser un moteur de recherche et en créant des favoris. En envoyant des documents bien conçus pour une lecture à l’écran.

 

Plus d’infos sur http://ecocitoyens.ademe.fr/ ou via notre Espace Info Energie – 13 bd de l’Hautil à Cergy au 01 30 32 97 21.

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 16:58

Etiquette polluants volatils

 

 

l'étiquette des polluants volatils by quelle terre demain

 

 

 

Tu vas nous parler d’air intérieur aujourd’hui ?

 

Depuis le 1er janvier 2012, tous les nouveaux produits de constructions et de décorations devront afficher une étiquette indiquant les substances volatiles émises dans l’air intérieur de votre maison.

 

Existe-t-il une relation entre l’air intérieur et la santé ?

 

Les polluants sont divers et de nombreux effets, à la fois sur la santé (asthme, rhinite, allergies et maux de tête) et sur le confort (mauvaises odeurs, irritation des yeux) ont déjà été observés.

 

Nous passons plus de 80 % de notre temps à l’intérieur d’un bâtiment, que ce soit à notre domicile, dans notre bureau ou encore à l’école. Sans le savoir, nous sommes exposés à de nombreuses sources de pollution de l’air intérieur.

 

Quelles sont ces sources de pollution de l’air intérieur ?

 

En voici quelques exemples : fumée de tabac, acariens, aérosols, bougies parfumées, revêtements de sols ou encore produits de constructions et de décorations.

 

Ces derniers seront étiquetés pour faciliter et éclairer le choix des particuliers.

 

Comment ça marche cette étiquette ? Qu’est-ce qu’on y trouve ?

 

Cette étiquette, reprendra le principe de celle utilisée dans l’électroménager. Le niveau d’émission du produit sera indiqué par une classe allant de A+, en vert, pour de très faibles émissions à C, en rouge, pour les fortes émissions.

 

Elle porte sur l’émission des composés organiques volatils. Ces émissions sont déterminées par rapport au produit posé, incorporé ou appliqué dans une pièce intérieure.

 

Il peut s’agir par exemple de cloisons, revêtements de sols, isolants, peintures, vernis, colles, adhésifs, etc. destinés à un usage intérieur.

 

Cette étiquette est-elle obligatoire ?

 

Oui. Depuis le 1er janvier 2012 (pour les produits nouveaux) puis à terme en septembre 2013, tous les produits visés vendus en France devront posséder une étiquette. L’absence d’étiquette constituera une infraction.

 

Un produit étiqueté « C » devra-t-il être retiré du marché ?

 

Non. Une étiquette « C » indique que le produit fait partie des plus émissifs dans sa catégorie, mais elle n’interdit pas sa mise sur le marché. A l’inverse un produit A+ ne garantit pas une sécurité sanitaire lors de son utilisation.

 

Quel est l’intérêt pour le consommateur ?

 

Il a désormais la garantie d’une information transparente, car elle s’appuie sur des méthodes normalisées. Il s’agit d’un nouveau critère de sélection sur l’impact sur la qualité de l’air intérieur d’un produit une fois posé.

 

Quelles sont les actions possibles pour réduire la pollution de l’air intérieur ?

 

Il existe des actions de plusieurs types, dont celles consistant à réduire à la source les émissions de polluants volatils.

 

Cela n’empêche pas de garder les bonnes habitudes, c’est à dire l’ouverture en grand des fenêtres au moins 10 minutes par jour et la mise en place d’une ventilation performante dans son logement.

 

Pour avoir plus d’informations sur ce sujet, je vous invite à consulter le site « agissons pour le développement durable » à la rubrique « respirez mieux, l’étiquette vous guide. »

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 00:00

QUEL AVENIR POUR LA CONSOMMATION COLLABORATIVE ?

 

 

La Consommation Collaborative by quelle terre demain

 

 

On parle souvent de consommer autrement, alors la consommation collaborative c'est encore autre chose ?

 

Pas vraiment, çà existe déjà en France, mais pas avec ce nom, le concept a été médiatisé aux Etats Unis en 2010, notamment par Rachel Botsman.

Quelques exemples: la location d'outils de bricolage ou de vêtements, les plateformes d'achats par internet, les ressourceries, les logements en colocation, le covoiturage, les échanges de services ou de compétences, ...

Cette démarche est encore minoritaire dans nos modes de consommation individuelle, où chacun cherche à posséder les mêmes biens, souvent peu utilisés, mais elle tend à se développer plus rapidement aujourd'hui.

La consommation collaborative, çà consiste à prêter, à louer, à donner, à échanger des objets, des services, des compétences, via des technologies internet et des concepts de communautés de particuliers, en s'appuyant sur des valeurs de liberté, de partage, de confiance, voire de solidarité.

 

Peut-on distinguer différents types de consommation collaborative ?

 

Globalement, on peut les classer en 3 catégories :

  • les systèmes qui transforment un produit en service (par ex, les vélos en libre service comme VélO2 à Cergy, l'autopartage comme auto2 à Cergy), c'est une économie de fonctionnalité,

  • les systèmes de redistribution, qui mettent en relation des personnes possédant des biens avec des personnes les recherchant,

  • les styles de vie collaboratifs, qui sont des formules de partage ou d'échange de ressources immatérielles entre particuliers (par ex, troc'temps, espaces de travail ou de domicile, compétences)

 

Et pourquoi cet engouement pour la consommation collaborative, particulièrement apprécié par les jeunes générations ?

 

Selon Rachel Botsman, co-auteur du livre intitulé «ce qui est à moi est à toi, l'émergence de la consommation collaborative», cela s'explique ainsi :

  • la récession économique, qui s'installe comme phénomène durable,

  • les technologies internet, facilement accessibles aux particuliers,

  • le renouveau des communautés et le retour au consommer local,

  • les préoccupations environnementales et le comportement citoyen.

 

Quel est l'impact de ces nouvelles façons de consommer ?

 

Les plateformes internet optimisent la mise en relation entre particuliers, les systèmes de notations créent et maintiennent la confiance nécessaire entre inconnus utilisateurs de ces systèmes d'échanges, et chaque jour on découvre de nouveaux sites lancés par des petites entreprises start-up.

 

Et peut-on imaginer que çà aille plus loin ?

 

Certainement, même les grands constructeurs automobiles se mettent à créer de nouveaux services (autopartage, covoiturage, nouveaux services de mobilité), cela se comprend quand on voit le coût d'une voiture et de son utilisation dans le budget familial, avec par ailleurs un usage inférieur à 10% du temps et souvent 1 seule personne dans la voiture.

Les assureurs s'intéressent également à cette économie collaborative, car l'assurance est un support de normalisation de ces pratiques et un gage de confiance pour les utilisateurs, et les politiques envisagent de nouvelles lois pour favoriser le développement de cette économie de partage.

A l'instar des photocopieurs mis à disposition et facturés en fonction du nombre de pages, on peut imaginer dans le futur des industriels proposant des machines à laver facturées au nombre d'heures d'utilisation, ce serait leur intérêt de fabriquer des machines durables et faciles à entretenir, ce serait efficace pour les consommateurs et pour les ressources naturelles.

Enfin, en raison d'une défiance accrue envers le système bancaire, on voit se développer des financements solidaires et même des plateformes internet pour des prêts entre particuliers.

 

Alors, quelles perspectives ?

 

La récente crise économique est l'élément accélérateur de l'économie de partage, on cherche à acheter moins cher et plus malin, de plus en plus la nécessité d'accéder à l'usage d'un bien compte davantage que la seule envie de le posséder.

La consommation collaborative est plus facile grâce à la démocratisation de l'internet, elle est aussi une opportunité d'innovation sociale et de nouveaux comportements pour un développement plus durable.

Que dire devant cette tendance à moins posséder, à privilégier l'usage, à partager davantage, eh bien, tant mieux pour l'avenir de notre société !

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 15:43

 

 

bourse-velo-2012-02-18002.jpg

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 14:15

 

 

On a retrouvé la pomme d'EVE by quelle terre demain

 

 

 

 

Gérard, tu te réjouis qu’on ait retrouvé la pomme qui a permis à EVE de séduire ADAM : qu’est ce que cela veut dire ?

 

Aujourd’hui on dénombre quelques centaines de variétés de pommes (on parle de 6000), et on en crée tous les ans de nouvelles. Plus rouges, moins grosses, plus sucrées, moins brillantes, … on crée «la» variété qui peut séduire chaque consommateur et le marché de la pomme est un exemple presque caricatural d’une segmentation marketing très élaborée.

 

On aurait envie de se réjouir de cette adaptation au gout du client, mais te connaissant, j’imagine qu’il y a un revers à cette médaille

 

Il faut d’abord rappeler que le pommier est une plante sexuée : comme toute espèce sexuée le pommier est capable d’adaptation à son milieu pour en accompagner les changements, ce qu’on appelle la sélection naturelle. Mais ce que la nature peut faire, l’homme démiurge a appris à le faire … avec des conséquences parfois néfastes.

 

Lesquelles, as-tu des exemples ?

 

Les variétés créées pour satisfaire le goût du client peuvent présenter des faiblesses qu’il faut compenser. Par exemple une meilleure teneur en sucre peut s’accompagner d’une moindre résistance naturelle à certaines maladies ou certains insectes, ou alors une plus faible productivité : que fait-on ? On compense cette faiblesse par des traitements chimiques. Rappelons qu’un verger est traité par des produits phytosanitaires environ 40 fois par an et que des analyses récentes ont montré que des pommes commercialisées (non bio !) peuvent contenir jusqu’à 35 traces de produits chimiques différents.

 

On est loin de la pomme d’EVE : où l’a-t-on retrouvée ?

 

En Asie centrale, plus précisément au KAZAKHSTAN. Ces pommiers sauvages, des fossiles vivants âgés de plusieurs millions d’années, donnent des pommes dont les graines ne peuvent pas germer spontanément car elles sont entourées d’une enveloppe indestructible … sauf par les sucs digestifs de l’estomac de l’ours : libérées pendant la digestion les graines sont dispersées dans la nature. Par ailleurs les arbres portent des fruits de couleur, de forme et de grosseur très variées, leur aspect est impeccable et elles sont très goûteuses, car il faut bien séduire les ours !

 

Tu veux dire que ces arbres ont développé des stratégies pour attirer les ours (couleur, odeur, appétence) afin d’assurer leur descendance et leur dissémination ?

 

Oui est c’est spécifique à ces pommiers du KAZAKHSTAN qui ont besoin de l’ours : ailleurs dans le monde les pommiers sauvages produisent des fruits de petite taille, aigres et immangeables ! Ces arbres kazakhes (troncs de 2 mètres de diamètre, 20 à 30 mètres de hauteur) présentent une autre caractéristique : ils ne portent aucune trace de maladie ni d’attaque par des insectes ou des champignons (la tavelure y est inconnue).

 

Comment expliquer cela ?

 

D’abord un autre fait : les 6000 variétés de pommes kazakhes ne sont pas reliées chacune à un territoire spécifique, mais ces arbres (tous différents) cohabitent sur le même territoire : on est loin de la culture monovariétale à grande échelle de nos vergers productivistes. De croisement en croisement la biodiversité (voilà le mot qu’on attendait) s’est accrue pour - tout à la fois – augmenter le pouvoir de séduction sur l’ours et rendre vaine toute attaque par des maladies et des insectes ! et donc rendant inutiles les traitements chimiques évoqués tout à l’heure.

 

Cette découverte est-elle récente et que peut-on en espérer ?

 

Cette forêt a été découverte en 1945 et l’inventaire des variétés a duré jusqu’en 2010, année où la preuve a été apportée (par le séquençage de la pomme domestique) que la MALUS SIVIERSII est bien l’ancêtre de toutes les pommes d’aujourd’hui.

L'avenir pour nos pommes pourrait donc bien être dans ces pommiers venus directement du passé : par croisements de nos espèces avec le matériel génétique des MALUS SIVIERSII, on peut imaginer créer des pommes naturellement protégées des maladies et des insectes.

 

Alors on va pouvoir manger des pommes sans pesticides ?

 

Ne vas pas trop vite, il faut d’abord réussir ces croisements, ce qui va demander de longues recherches. Mais il y a un grave danger qui menace ces arbres : la déforestation a déjà dévasté 70% de la forêt à cause d’une urbanisation galopante de cette partie du pays.

Actuellement, une université américaine (Geneva, prés de New York) dispose d'une collection de semences, issues de 900 arbres différents.

Par ailleurs, plus symbolique, un pommier MALUS SIVIERSII, va être planté à l'école du Breuil, dans le bois de Vincennes a la lisière de Paris.

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 18:00

 

 

Quel poisson pour demain ? by quelle terre demain

 

 

 

 

On parle beaucoup de surpêche et d'épuisement des ressources marines, nos enfants pourront-ils encore manger du poisson ?

 

On peut s'interroger quand on voit la surexploitation des ressources de la mer au niveau mondial, et pour en parler je voudrais m'appuyer sur le film documentaire «quel poisson pour demain ?» réalisé par Stéphane Druais, et diffusé sur la chaîne parlementaire LCP le 6 janvier dernier.

La consommation des «produits de la mer» augmente en permanence, en 10 ans on est passé en France de 16 kg de poisson/hab/an à 25 kg, notamment les surgelés et les plats dits prêts à consommer (crevettes, surimis, bâtonnets de crabe, terrines de poisson, …), alors qu'en même temps les ressources disponibles s'épuisent et la production stagne depuis 20 ans.

Au niveau mondial, sur 80 millions de tonnes de poissons pêchés, 50 vont à l'alimentation humaine, 30 vont à la fabrication de farines, ajoutons à cela 8 millions de tonnes rejetées à la mer, car non consommables ou interdites.

 

Quels poissons consommons nous de préférence et d'où vient-il ?

 

En Europe, 65% du poisson consommé est importé, parfois de pays lointains, avec des tonnes de CO2 pour leur transport et leur conservation.

La préférence des consommateurs européens va vers les espèces nobles, de chair blanche, peu gras et faciles à cuisiner (colin d'Alaska, cabillaud, merlu, lieu noir, …), leur surexploitation contribue à leur raréfaction.

Un exemple, avec le cabillaud, pêché à 90% dans les mers d'Islande et de Norvège, son prix a doublé en 5 ans.

Un autre exemple, avec le thon, l'espèce la plus convoitée au monde, la plus exploitée et la plus consommée, on constate une pêche illégale, jusqu'à 30% pour le thon rouge, avec tous les préjudices économiques et sociaux.

Enfin, les moyens industriels sophistiqués utilisés pour repérer les zones poissonnneuses et pour râcler les fonds marins accélèrent l'épuisement des ressources, les poissons de grande taille diminuent, et de ce fait leurs capacités de reproduction diminuent également.

 

D'accord, mais avec l'aquaculture, en particulier le saumon d'élevage, on répond à une demande croissante (chaque français en consomme 2 kg/an), n'est-ce pas une solution intéressante pour l'avenir ?

 

C'est vrai, on trouve du saumon d'élevage partout, l'aquaculture pour l'élevage de saumons est devenu un business industriel concentré sur 3 pôles (la Norvège, le Chili, l'Ecosse), technologiquement bien maîtrisé, avec les avantages d'un approvisionnement régulier de poissons frais d'une qualité standard, une bonne traçabilité et des prix stables, mais avec aussi les inconvénients liés à un élevage intensif d'une espèce privilégiée.

 

Et quels sont ces inconvénients ou ces contraintes ?

 

Il faut d'abord des capacités d'investissement importantes, une bonne maîtrise des procédés de production, en particulier pour les étapes initales des nurseries, de nombreux controles sanitaires et souvent l'utilisation d'antibiotiques pour des risques plus importants de maladies, on n'est plus dans le domaine socio-économique de la pêche locale artisanale.

Par ailleurs, il faut des quantités importantes de farines de poissons d'espèces moins consommées (4 kg de «poissons fourrage» pour 1 kg de poisson carnivore en aquaculture), de ce fait on modifie l'équilibre des chaînes de prédateurs et donc des écosystèmes marins, les espèces nobles tendent à disparaître, et les moins nobles à proliférer.

Par ailleurs, les grandes fermes d'aquaculture, qui produisent des déchets concentrés, ne cohabitent pas très bien avec l'activité touristique et avec l'urbanisme des bords de mer, en raison de contraintes environnementales.

 

Alors, quelles perspectives pour le futur ?

 

Rappelons que les océans représentent 70% de la planète, c'est donc un potentiel énorme de ressources vivantes et de biodiversité, dont il faut préserver l'équilibre et les capacités de regénération, c'est un réservoir de protéines en pêche responsable et aquaculture, mais avec ses limites.

Une évolution possible : une consommation limitée et controlée d'espèces nobles à des prix de plus en plus élevés, donc davantage accessibles aux populations les plus riches, et de nouvelles espèces de poissons d'élevage, de préférence herbivores, beaucoup reste à inventer.

Même si les critères nutritionnels sont respectés en termes de besoins de protéines, cela suppose aussi des changements de comportements dans notre alimentation : moins de viande, pas plus de poisson, davantage de protéines végétales ?

Sommes nous prêts à limiter et à adapter aussi notre consommation de poisson, afin de garantir un lendemain pour les ressources de la mer ?

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 11:03

PROGRAMME

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 18:00

 

 

La Finance Responsable by quelle terre demain

 

 

Bonjour Jean-Pierre, tu veux revenir sur le thème de la finance responsable aujourd’hui ; pourquoi ?

 

Bonjour, oui, l'actualité du moment concernant les excès de la financemondiale m’a incité à revisiter ce thème avec 2 objectifs :

  • Rappeler la responsabilité de chacun ;

  • Rappeler les moyens d’actions pour le citoyen.

 

Tu penses que chacun d’entre nous a sa responsabilité dans la situation de la finance actuelle ?

 

D’un coté les acteurs de la finance mondiale et les banques d’affaires qui recherchent pour leurs clients des rendements importants, de l’ordre de 15% par an; c’est en particulier ce qui amène à la spéculation à outrance sur les matières premières et les produits alimentaires !

De l’autre coté, il y a les actionnaires plus classiques des grandes entreprises coté à la bourse ou des fonds de placement accessibles aux particuliers ; ces derniers sont en début d’une chaîne de valeur qui demande un rendement «le plus important possible» de leur épargne, il provoque une réaction en cascade qui conforte les opérateurs à rechercher encore plus de profits !

 

Et n’y a-t-il pas d’autres moyens pour une finance plus solidaire ?

 

Bien sûr, on peut œuvrer de 2 façons pour une finance éthique et plus solidaire :

  • Via le choix de sa banque pour la gestion de son compte courant;

  • Via le choix de son système d’épargne.

Pour choisir sa banque, la référence reste le guide des Amis de la Terre: le premier critère du classement est la protection de l’environnement dans les projets financés par les banques.

On y trouve en première place avec un impact positif la NEF et le Crédit Coopératif, puis dans les banques à faible impact ou impact modéré La Banque Postale… et en fin de classement : le Crédit agricole, le Crédit Lyonnais, la Société Générale et la BNP !

 

Mais ce n’est pas toujours simple de changer de banque notamment en cas d’emprunt important de type immobilier !

 

C’est une fausse idée entretenue par les banques elles-mêmes : il faut savoir qu’il est interdit lors de l’octroi d’un prêt par une banque de vous obliger à changer de compte courant !

Donc même en cas de prêt existant dans une banque, vous pouvez changer de compte courant pour une nouvelle banque et alors conserver un compte dans la banque prêteuse et y faire un virement du montant à rembourser.

 

Et quels sont les moyens solidaires d’épargne ?

 

Qui dit «solidaire» ou «éthique» implique un rendement faible de l’épargne, quelques %, voire pas du tout car il est possible de reverser les intérêts de son épargne à une association en intégralité ou partiellement.

C’est le cas avec les comptes d’épargnede la NEF par exemple.

D’autres mécanismes permettent de soutenir l’économie sociale et solidaire (ESS), comme :

  • Prendre des parts dans des entreprises solidaires non quottées, ou sociétaires de coopératives solidaires ;

  • Prendre part à un Club d’investissement, national comme GARRIGUE ou local comme les CIGALES ;

  • Soutenir le micro-crédit à l’étranger avec le site web BABYLOAN ou en France l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique.

 

Et n’y a-t-il pas des labels sur les produits financiers qui assurent un placement solidaire ?

 

Oui, le label national FINANSOL utilise les critèresde transparence et de solidarité. Le fonds labelisé doit investir 5 % des sommes collectées sur des projets solidaires. Un minimum de 25 % du revenu de l’épargne doit être reversé sous la forme de dons à des organismes solidaires. Comme disait Coluche, la réponse est dans la question avec ce seuil très bas de 5%.

 

Quelle est ta conclusion à cette histoire ?

 

Il faut prendre conscience que de rechercher pour son épargne des taux importants de rendement contribue aux excès de la finance mondiale.

Donc changer de banque ou placer son épargne dans des projets solidaires et à faible rendement constitue un moyen d’action accessible à tous !

C’est toujours mieux que de perdre son argent à la bourse !

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