Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

sur la radio RGB 99.2 FM



- chaque semaine, une chronique diffusée à 8h15, 10h15, 12h15 et 18h15 (du lundi au vendredi), le samedi à 8h15 et 13h45 et le dimanche à 8h15, 10h15 et 12h15
- chaque dernier mercredi du mois de 19 h à 20h, une émission autour de 4 thèmes : les informations du développement durable, l'interview d'un acteur engagé, le débat, les informations pratiques

Des citoyens inquiets de l’état de la planète soumise à tous les excès des développements qui ne la respectent pas ont décidé de se réunir pour faire « quelque chose »

L’association « Quelle Terre Demain ? » veut mettre en œuvre les moyens nécessaires à la seule réponse qui vaille : une Terre vivante, hospitalière, généreuse, pour demain et les jours qui vont suivre pour nos enfants et tous leurs descendants


Il est temps de faire quelque chose.
De faire savoir ce qui est en train de se produire.

De comprendre les conséquences de nos comportements.

D’apprendre les gestes qui sauvent
De les mettre en œuvre

C’est l’objectif que poursuit l’association « Quelle Terre Demain ? »


Incroyables Comestibles CERGY

 

La vocation des Incroyables Comestibles (IC) est d'inciter les citoyens à passer à l'action et de transformer les espaces publics en potagers à partager pour tous en ville et en pied d'immeuble, avec l'objectif de développer l'autonomie alimentaire, le lien social, et de se réapproprier la terre. Une quinzaine de potagers urbains sur les différentes villes de l'agglomération ont vu le jour depuis 2014 et de nouveaux projets émergent chaque mois.

Les ICCP (Incroyables Comestibles de Cergy Pontoise http://cergy.lesincroyablescomestibles.fr/) proposent diverses activités pour sensibiliser à la protection de l'environnement:

- Ateliers pour se former au jardinage écologique

- Ateliers créatifs, créations et décorations de bacs, construction de fascines, semis, plantations, compostage & gestion des déchets, ballades des potagers , récupération de graines etc...

- Ateliers de cuisine, teinture naturelle, produits cosmétique naturels etc.

- Conférences.

- Rencontres et échanges.

2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 12:20
 

 

Chaque dernier mercredi du mois

sur l'antenne de RGB 99.2, www.radiorgb.net, entre 19h et 20h,

notre magazine du développement durable,

  • une interview-débat de 30 mn sur un thème choisi par notre association Quelle Terre Demain ?

  • des invités qui nous font partager leur expérience et leur expertise

  • des rubriques permanentes :

  •  
    • l'actualité monde, Europe, France et locale,

    • des informations consom'acteur

    • un ABCdère

    • des propositions d'écogestes

    • des publications récentes dans les média sur le développement durable

    • un agenda sur les prochains événements locaux

 

Le contenu complet de l'émission en format MP3 est consultable sur le site http://www.radiorgb.net/pages/index.php, rubrique podcast, Quelle Terre Demain ?

 

------------------------------------------

 

L'interview-débat du 27 janvier 2010, Et après Copenhague ?

 

la conférence de Copenhague. Echec ou réussite ? demi succès ou bide complet ?

Notre invité, Jean-Michel VINCENT, expert de l'aménagement durable, spécialisé dans la problématique des énergies et de la décarbonation de nos activités, nous aide à comprendre ce qui s'est passé et à imaginer ce qui pourrait se passer demain.

En attendant c'est à nous, les citoyens, de prendre notre destin en main et d'exiger des responsables politiques qu'ils ne ratent pas les prochaines conférences sur le climat : BONN en juin 2010, et au MEXIQUE en décembre 2010.

 

-------------------------------------------

 

Le détail de nos rubriques du 27 janvier :

  •  
    • soirée développement durable, 5 février, Osny, www.blockout.fr

    • début avril, semaine du Développement Durable

 

notre prochaine émission, mercredi 24 février :

Copenhague 2009, que peut-on faire localement ?

Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 06:00
 

Pour écouter la chronique, cliquez ici :

Paris inondé en 1910, c'était il y a 100 ans, mais aujourd'hui ?

 

C'est vrai que depuis le 28 janvier 1910, la Seine n'est jamais remontée aussi haut, le zouave du pont de l'Alma se mouille régulièrement les pieds et parfois les genoux, l'eau n'est jamais revenue jusqu'à ses épaules, mais çà ne veut pas dire pour autant que le risque n'existe plus aujourd'hui.

Nous avons la mémoire courte, rappelons qu'en 1955 et 1982 on a eu d'autres crues majeures sur la Seine.

Tout au long du XXe siècle, on a pensé que le progrès nous permettrait de dompter tous les excès de la nature, de maitriser les inondations, aujourd'hui on apprend modestement à s'y adapter, avec des plans d'actions, en urgence et en prévention.

 
Mais depuis 1910, on a fait des choses ?

 

Bien sûr, on a construit 4 barrages-réservoirs en amont de Paris, en fait ils abaisseraient la crue de 1910 de 70 cm, mais la crue durerait toujours plusieurs semaines.

Quand on sait qu'en 1910 la Seine est montée de 5m au dessus du seuil d'alerte (c'est le niveau où on ferme les voies sur berge), on peut imaginer facilement que Paris serait encore inondé.

Aujourd'hui, il faudrait y ajouter beaucoup de villes de banlieue, donc les dégâts seraient plus étendus, et amplifiés en raison du volume d'activités économiques.

 

Mais comment peut-on arriver encore à une crue type 1910 ?

 

Il faut une combinaison, certes exceptionnelle mais possible, touchant une grande partie du bassin versant de la Seine, de pluies abondantes et longues, 1 à 2 semaines, avec plusieurs jours de pluies exceptionelles, des sols saturés ou gelés qui n'absorbent plus d'eau, des niveaux de nappes souterraines très élevés, et une concomittance des pics de crue de la Seine et de ses affluents.

 

Et qu'en est-il des dégâts et des conséquences ?

 

Pour la crue de 1910, les dégâts sont estimés à l'équivalent d'un milliard d'euros, 15% des immeubles parisiens touchés, une ligne de métro inondée, des interruptions de transports et de distribution d'énergie ...

En 2010, le coût serait 10 fois plus important, 500.000 personnes seraient concernées en région parisienne, il y aurait encore des coupures d'électricité et de communications, la ligne du RER C serait inondée, les transports parisiens et les activités quotidiennes seraient fortement perturbés pendant plusieurs semaines, encore davantage qu'en 1910, ...

 

D'accord, mais on sait mieux prévoir les crues de la Seine et il y a des plans de protection ?

 

Aujourd'hui on sait prévoir les niveaux de la Seine dans les 2-3 jours suivants, on est maintenant organisé pour diffuser des alertes à tous niveaux et appliquer des consignes de protection, mais cela implique une coordination très complexe et minutieuse.

Des plans de prévention ont été mis en oeuvre, mais la vulnérabilité reste forte en raison du grand nombre d'activités et d'infrastructures en souterrain, comment avoir la certitude que l'eau ne passera pas quelque part.

 

Et sur Cergy-Pontoise sommes nous concernés par une crue 1910 ?

 

Non, l'Oise peut déborder mais la Seine ne va pas nous inonder, çà nous concerne indirectement par les plans de prévention, c'est ainsi que le site de Neuville va accueillir les réserves inondables des musées du Louvre et d'Orsay, avec les laboratoires correspondants.

Par ailleurs, les perturbations des activités et des transports dans Paris affecteraient également les déplacements et l'activité d'une partie des habitants de notre agglomération.

Pour en savoir plus sur la crue de 1910, 2 expositions à Paris, à la galerie des bibliothèques et au pavillon de l'eau, jusque fin mars.

 

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 10:07
Notre magazine du Développement Durable de ce soir sur RGB (FM 99.2 ou www.radiorgb.net) est consacré à la conférence de Copenhague. Echec ou réussite ? demi succès ou bide complet ?LogoRGB-en-direct.jpg
Nous demanderons son avis à un expert de l'aménagement durable, spécialisé dans la problématique des énergies et de la décarbonation de nos activités : Jean-Michel VINCENT nous aidera à comprendre ce qui s'est passé et à imaginer ce qui pourrait se passer demain.
En attendant c'est à nous, les citoyens, de prendre notre destin en main et d'exiger des politiques qu'ils ne ratent pas les prochaines conférences sur le climat : BONN en juin et au MEXIQUE en décembre 2010.
Rendez vous ce soir sur la radio RGB 99.2 FM de 19h à 20 h.  A ce soir sur les ondes.

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 09:54


En termes de pratique de mobilité, de nouvelles pratiques se substituent au véhicule individuel :

·         L’usage accru des modes de transports doux : marche à pied, vélo ; ou des transports en commun : bus, train, RER, tramway :

·         Le covoiturage, qui consiste à partager le même véhicule entre voisins, collègues ou amis pour des besoins professionnels ou de loisir ;

·         L’auto-partage, ou « car-sharing » en anglais, qui consiste à posséder en commun un véhicule et à en partager l’usage.


L’association « Cergy Auto-partage » qui a pour objectif de mettre en place une solution d’auto partage sur le territoire de la communauté de Cergy Pontoise (CACP).

 

Cergy_autopartage.jpg
Elle a rencontré dans un premier temps des usagers potentiels de ce nouveau service : étudiants, particuliers, entreprises ; elle va démarrer la communication autour du projet.


Vous pouvez devenir adhérent ou tout simplement vous tenir au courant de ce projet en consultant le site web de cette association :
http://www.cergyautopartage.fr

Et également, y faire des propositions sur l’auto-partage à Cergy !

Bougez durable…

 

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 06:00

Pour écouter la chronique, cliquez ici :


Pourquoi veux tu aborder aujourd'hui ce sujet des inégalités ?

 

Récemment, au sommet de Copenhague, au delà du consensus sur les enjeux climatiques, il s'est produit des tensions entre pays industrialisés, pays émergents et pays en voie de développement, sur les efforts à engager, reflétant de fait des conflits d'intérêts et aussi des exaspérations sur les inégalités entre pays riches et pays pauvres.

Chacun défend l'exigence légitime d'un certain niveau de vie, acquis par les pays industrialisés, ou recherché par les autres pays, mais cette exigence c'est aussi celle de chacun de nous, d'où la problématique des changements de comportements.

 

Et pourtant on reconnait l'urgence d'agir, comment expliquer ces blocages au niveau international ?

 

De nombreux pays considèrent que pendant 150 ans les pays industrialisés ont accumulé une dette écologique au niveau de la planète pour construire leur standard de vie actuel, les pays émergents réclament leurs droits à une croissance économique pour améliorer leur niveau de vie, et les pays pauvres font valoir leurs besoins importants d'aide financière et technologique, d'autant plus qu'ils sont souvent pénalisés par les changements climatiques.

Cette situation pose le problème fondamental de la répartition des efforts, chacun conditionnant ses objectifs à ceux des voisins, et amplifie clairement les exigences d'efforts à court terme pour les pays industrialisés.

 

Bien entendu, il y a des blocages au niveau international, mais pourquoi chacun de nous, dans sa vie quotidienne, agit lentement aussi ?

 

Rien d'étonnant, les changements importants de nos sociétés sont toujours plus lents qu'on ne voudrait, on ne modifie pas nos comportements du jour au lendemain, on a toujours l'impression qu'on va perdre sans être sûr de gagner demain, nous avons pris l'habitude de consommer.

On nous dit qu'avec le développement durable, nous garantirons notre qualité de vie et celle de nos enfants, on a du mal à s'en convaincre, on doute sur l'urgence, on cherche à reporter ou à étaler nos changements de comportements.

Il faut dire que notre société de consommation omni-présente ne nous y aide pas beaucoup.

 

Alors, serions nous des consommateurs conditionnés ?

 

Pas loin peut-être, les performances environnementales de nos achats se sont améliorées, mais nous sommes chaque jour plus nombreux à élargir et à diversifier notre consommation, donc nous consommons globalement davantage.

Un exemple, la voiture, moins d'essence par km, recyclage de matériaux, mais plus de voitures par foyer et plus de km parcourus.

Mais ce qui alimente fortement notre consommation, c'est notre envie et notre mimétisme, renforcés par les médias, on nous propose en permanence des équipements ou des gadgets plus performants, de durée de vie plus courte et non réparables, ne répondant pas obligatoirement à de vrais besoins mais nous permettant de nous faire plaisir, de nous distinguer des autres ou d'affirmer un statut social, la voiture encore en est une belle illustration.

Nous sommes entrainés dans une spirale de consommation sans limites, qui génère la surexploitation de nos ressources, chacun rêve d'accéder à un standard de consommation plus élevé, et cela amplifie en même temps les inégalités sociales.

 

Alors, est-ce possible de changer nos comportements ?

 

Bien entendu, au delà des solutions technologiques toujours plus performantes sur le plan environnemental, il est important de modifier nos comportements et de vivre mieux autrement: être plus attentif à nos modes alimentaires, moins vouloir posséder à tout prix des objets peu utilisés et privilégier le service, consommer le nécessaire et non le superflu, mutualiser nos besoins, prendre du temps pour vivre autrement, redonner de l'importance à la vie sociale de proximité, etc.

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 06:00

Pour écouter la chronique, cliquez ici :

Bonjour Jean-Pierre, après l’échec de Copenhague 2009, y a-t-il des raisons d’espérer ?

 

Il est vrai que Copenhague 2009 a suscité beaucoup d’espoir avec la participation de 192 pays et de quelques 120 chefs d’Etat à cette 15ème conférence sur le Changement Climatique.

Les résultats ne sont pas à la hauteur des objectifs annoncés avec seulement un « accord » de 3 pages, dont voici les principaux éléments :

  • aucun engagement chiffré des pays industrialisés à réduire leur émission de gaz à effet de serre !

  • seulement, une obligation tous les 2 ans pour les pays signataires de communiquer leurs actions de réduction des émissions…

  • abandon du principe de Kyoto au-delà de 2012, et a fortiori de l’idée d’une seconde période 2013-2017/2020 ;

  • de plus l’accord n’a pas été signé et n’a donc pas valeur de traité !

 

Mais n’y a-t-il pas quand même des raisons d’être optimiste ?

 

Oui, l’accord proposé contient des engagements importants :

  • maintenir la hausse des températures au-dessous de deux degrés Celsius d’ici à 2050 par rapport à l'ère préindustrielle ;

  • renforcer de la coopération pour atteindre le pic de pollution aussi vite que possible ;

  • réduire les émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts (via le mécanisme REDD-Plus, « Reducing Emission from Deforestation and Degradation »), soit 1/5 des émission ;

  • financer à brève échéance à hauteur de 30 milliards de dollars (21 milliards d'Euros) les pays pauvres d’ici 2012.

 

Et quels ont été les principaux freins à un accord ambitieux ?

 

Citons en 2 majeurs :

  • Il y a d’abord eu la position des Etats Unis dont la loi sur le sujet n’avait pas encore été votée, et de Barack Obama qui n’a pas voulu comme Al Gore avec Kyoto se mettre en porte-à-faux en prenant des engagements au-delà de ce que prévoit cette loi.

  • Et également la Chine qui a renoncé à bloquer les négociations du fait que les pays industrialisés ne souhaitaient pas la voir bénéficier des subventions du Nord considérant que c’est un des banquiers de l’économie mondiale ; mais en contrepartie, elle a refusé tout contrôle extérieur des actions de réduction de ses émissions qu’elle prendrait.

Rappelons que la Chine en tant que pays émergent s’est engagée à réduire son intensité énergétique en diminuant ses émissions de gaz à effet de serre par point de PIB (Produit Intérieur Brut).

 

Quelles sont les prochaines échéances pour les négociations ?

 

Les prochaines échéances pour la négociation sur le Changement Climatiques sont : en juin 2010 à Bonn, en décembre 2010 à Mexico.

D’ici là les négociations vont continuer dans l’ombre…

 

Et en attendant, que peut-on faire ?

 

Je rappelle que les citoyens sont responsables de la moitié des émissions par leurs transports, leur consommation de biens et d’énergie liée à leur habitat. Donc même si le politique a déçu, le citoyen peut s’emparer de ces sujets à titre individuel ou au niveau associatif. Il peut aussi à l’occasion des élections régionales de mars 2010 porter à la direction des régions de France les candidats aux programmes les plus ambitieux au niveau développement durable.

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 06:00
Pour écouter la chronique, cliquez ici :


Jacques, tu veux nous parler du froid ?

 

Oui : il y a quelques heures, je déjeunais chez moi avec une amie, bien au chaud et comme je lui disais ma volonté de faire entendre dans mes messages sur RGB la nécessité de changer rapidement notre mentalité afin d’aboutir à un changement de vie radical, elle m’a fait la suggestion : « Et si tu parlais à tes auditeurs de notre comportement devant le froid, la neige et les intempéries ? »

 

Le froid ? Oui, c’est d’actualité, mais quel est le rapport avec notre mode de vie ?

 

Le rapport ? Il est tellement évident qu’on ne le perçoit même plus :

Nous refusons de nous adapter aux réalités de notre environnement.

Nous avons l’ambition de vivre de la même façon qu’il fasse beau, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse chaud, qu’il fasse froid.

Quand il neige, nous attendons des pouvoirs publics que nos routes soient dégagées dès 6 heures du matin afin de nous rendre à notre travail.

Nous ne nous soucions pas de savoir si les moyens à mettre en œuvre sont considérables et si il serait nécessaire de répandre des tonnes de sel inutilement pour être certain d’en avoir répandu le jour où c’est indispensable.

 

Je veux bien, mais il faut bien y aller, à notre travail ! Nos employeurs ne sont pas prêts d’accepter que la moitié de leur personnel soit absent parce qu’il est tombé 10 cm de neige pendant la nuit.

 

Sans doute et cela illustre bien le changement radical de mentalité auquel il faudrait aboutir : Notre société est caractérisée par une impatience sans limite et une extrême intolérance par rapport à tout ce qui perturbe notre façon de vivre.

C’est cela que je dénonce : je ne suis pas dans la négation des réalités de la vie d’une entreprise, mais dans la dénonciation de la non prise en compte de toutes les réalités, celles des entreprises, celles des pouvoirs publics, celles de la nature dans les choix qui sont faits et qui conditionnent notre mode de vie et dans nos réactions individuelles face à ces réalités qui contrarient nos habitudes.

 

 

Il me semble que, sans le dire, tu te places sur deux registres : L’un à long terme pour lequel tu t’en prends à l’urbanisme et à l’organisation de la société, et l’autre quasi instantané où ce sont nos réactions par rapport aux aléas qui te chiffonne.

 

Oui, tu m’as parfaitement saisi : le point commun entre les deux registres est notre difficulté à nous adapter à ce qui nous contrarie.

En fait, ce qui me met en colère, c’est notre prétention à vivre sur cette terre en faisant fi de ses réalités, aussi bien dans l’organisation de la société que dans nos réactions face à ces réalités : nous prétendons être les maîtres dans un univers dont la puissance nous dépasse et qui avait établi ses propres équilibres avant que l’homme ne vienne tout perturber.

Cela s’appelle agriculture intensive, déforestation, urbanisme technocratique. Nous voulons que des bulldozers rabotent toutes les aspérités qui perturbent notre route.

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 07:00
Pour écouter la chronique, cliquez ici :

Bonjour Laurence, aujourd’hui tu vas nous parler de la part de la consommation dans l’empreinte écologique : tout d’abord, en deux mots, peux-tu nous rappeler ce qu’est l’empreinte écologique ?

 

Oui, une définition rapide s’impose : l’empreinte écologique est une estimation de la superficie terrestre permettant de produire tout ce dont nous avons besoin : alimentation, logement, mais aussi déplacements, production de biens et de services, et aussi absorption des déchets.

L’empreinte écologique est mesurée en hectares globaux, c’est-à-dire en hectares de productivité moyenne à l’échelle mondiale.

 

Quelle est par exemple l’empreinte écologique moyenne d’un habitant de l’Ile de France ?

 

L’empreinte écologique du « Francilien moyen » est de 5,6 hectares globaux par an et par habitant. On peut la comparer à l’empreinte écologique du « Français moyen », qui est de 5,2 hectares, et surtout au seuil de durabilité qui est de 2 hectares : le francilien moyen se situe donc à presque 3 fois le seuil de durabilité écologique calculé pour la planète.

 

Il faudrait donc réduire cette empreinte de façon considérable : comment faire ?

 

Eh bien la première chose à faire est d’étudier de quoi elle se compose, de façon à prendre les mesures les plus efficaces pour la réduire. L’IAURIF, Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France, a effectué cette étude. Elle a étudié les différents types de consommation que sont : l’alimentation, le logement, la mobilité, les biens, et les services.

 


Et quels en sont les résultats ?

 

Eh bien, je trouve qu’ils bousculent quelques idées reçues. Par ordre croissant d’empreinte écologique : sans surprise, les services ont l’empreinte la plus faible ; puis viennent le logement, la mobilité, l’alimentation, et enfin les biens. La production et l’utilisation des biens ainsi que l’alimentation représentent à elles seules 75% de l’empreinte écologique du Francilien. Il ne faut pas en déduire qu’il faut abandonner la marche à pied pour la voiture ou laisser les fenêtres ouvertes toute la journée ; cependant, ce résultat nous montre que notre consommation représente une part très importante de notre empreinte écologique, et que réduire cette part a un réel impact.

 

Et peut-on réduire cette empreinte facilement ?

 

Eh bien c’est « relativement » facile. En effet, tandis que les infrastructures existantes rendent difficile la diminution de notre impact en termes de logement et de mobilité, l’impact de notre consommation est beaucoup plus le résultat de choix personnels. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut sous-estimer la difficulté des changements nécessaires : il faudrait en effet par exemple modifier ses habitudes alimentaires, aller à l’encontre des messages publicitaires, résister à la pression sociale qui veut que l’on se soumette à certains standards liés à un statut social : tout ceci est loin d’être simple !

 

Et comment consommer autrement ?

 

C’est un vaste débat sur lequel nous reviendrons régulièrement. Il s’agit bien d’un débat et non de vérités définitives. Il implique de s’informer et d’exercer son esprit critique et son bon sens sans a priori.

 

Je peux déjà vous indiquer trois sources d’information :

Le blog de l’association « Quelle Terre Demain ? » :

http://quelleterredemain.over-blog.com
L’association « Action Consommation », dont le site est :
http://www.actionconsommation.org
Et enfin : « Mes courses pour la planète », site :

http://mescoursespourlaplanete.com

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 07:00
Pour écouter lachronique, cliquez ici :
Alors Jacques, la fin du monde, c’est pour demain ?

 

Si des références comme Nostradamus, les Mayas, les Sumériens l’ont dit, c’est certainement vrai !

Et ce sera le 21 décembre 2012 à 21h heure du Mexique.

C’est drôle, j’ai été tenté d’écrire cela en chiffres et sans séparations : cela donne « 21122-0-1221 »… Traduit en lettres cela pourrait faire «baabb_abba ». « BAB_ABA » en quelque sorte… J’en suis… baba !

 

Si tu te moques, c’est que tu n’es finalement pas trop inquiet…

 

Si,si. Enfin, je l’étais jusqu’à ce que je me demande : « Mais de quel monde s’agit-il ? » Et si c’était la fin d’un monde où le cinquième de l’humanité s’approprie les quatre cinquièmes des richesses produites, où pendant que 1 milliard de personnes souffrent de malnutrition, la pêche industrielle qui ne représente que 3% de la profession s’empare de 50% du poisson capturé et en rejette la moitié (morts, bien sur) parce que non conformes à la réglementation.
Et si c’était la fin d’un monde où, grâce au « sens de l’innovation » d’Eurotunnel, le Royaume Uni importe des légumes venant d’Espagne, engendrant une noria de camions entre Valence et Calais alors qu’il serait tellement moins nuisible de consommer fruits et légumes de saison produits localement dans un rayon de 20 à «30 km autour des lieux de consommation.
Et si c’était la fin d’un monde du « chacun pour soi », d’un monde où les rémunération de quelques uns atteignent des sommets astronomiques, pendant qu’une multitude d’autres gagnent tout juste de quoi survivre misérablement.

 

Bon, voilà que tu passes du cauchemar apocalyptique au rêve angélique !

 

Sans doute, mais si on veut bien oublier 2012, la fin de notre monde est bel et bien programmée, à l’échelle d’une ou deux générations : L’ensemble de l’humanité consomme 25% de richesses au delà de ce que la terre peut supporter : Après avoir mangé les pommes, on est en train de manger le pommier… Pendant combien de temps, pensez-vous que ce sera possible ? Surtout avec des pays qui, comme la Chine et l’Inde voient leur niveau de vie (comme leur population) augmenter très rapidement.

Nous n’avons qu’une seule terre, mais si toute l’humanité voulait vivre comme les européens, il nous en faudrait 3. Même un enfant de CE2 serait capable d’en conclure que les européens sont condamnés à réduire leur train de vie de façon drastique et à court terme.

Même si les progrès technologiques nous permettent d’améliorer de façon significative notre empreinte écologique, c’est environ d’un facteur 3 qu’il faudra réduire notre train de vie, si l’on veut atteindre un niveau à la portée de l’ensemble de l’humanité.

 

Oui, mais 2012, dans tout ça ?

 

C’est sur, en 2012, 2015 ou 2030, il y aura bien une fin du monde : celle du monde d’outrance et de gaspillage dans lequel nous vivons . Avec une énergie fossile hors de prix, des minéraux comme le nickel, le cuivre, l’argent pratiquement épuisés, avec ou contre nous le monde que nous connaissons disparaîtra. C’est à nous de faire qu’avec lui disparaisse aussi le monde de la barbarie qui est le nôtre.

Mais pour cela il faudrait commencer par renoncer à nous prosterner aux pieds du « veau d’or ».Sans doute nous faudra-t-il passer par un « déluge » et quelques retours à l’idolâtrie avant d’entreprendre cette grande marche vers … « la Terre promise » ?

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 07:00
Pour écouer la chronique, cliquez ici :
Gérard, la voiture ou les transports en commun, pourquoi se poser encore cette question ?

 

Nous n’arrêtons pas de vilipender la voiture, accusée – à juste titre - de contribuer lourdement à tous les maux, d’épuiser les ressources de pétrole, de participer aux rejets de gaz à effet de serre, d’occuper de l’espace, de polluer les villes … et nous avons raison de le faire.

 

Donc, non à la bagnole et oui aux transports en commun ?

 

Bien entendu il vaut mieux remplacer les déplacements en voiture par l’usage des transports en commun, train, autobus, autocar, …

Le Grenelle de l’environnement a d’ailleurs placé leur développement en tête des solutions « un plan volontariste de leur développement et de leur intermodalité avec notamment un doublement des kilomètres de tramways, de bus en site propre et de lignes TGV ».

Malheureusement il faut constater que les transports en commun ne sont pas, aujourd’hui, une solution durable, bien au contraire.

 

Là, je ne comprends plus : il faut beaucoup moins d’énergie par personne transportée qu’avec une voiture, alors d’où vient cette appréciation ?

 

Comme souvent en matière de développement durable il faut constater que rien n’est simple et que tout se complique devant nous.

Prenons l’exemple de Réseau Ferré de France qui possède les voies ferrées, et de la SNCF qui exploite ces lignes : RFF a hérité de la dette de la SNCF, plus de 28 milliards d’euros aujourd’hui, réalise un chiffre d’affaires de 2,85 milliards pour un coût d’exploitation de près de 5 milliards d’euros. La simple énumération de ces chiffres montre bien que ce modèle n’est pas viable : non seulement la dette ne peut pas être amortie mais les déficits se creusent …

 

C’est en effet inquiétant mais peut être est-ce spécifique à RFF, qu’en est-il des autres modes de transport ?

 

Une étude récente (publiée en septembre 2008 par le MEDAT) a douché l’enthousiasme des partisans du tout transport collectif : elle montre qu’un détail a été oublié, celui du coût de réalisation de ces programmes. Ce rapport analyse l’évolution des coûts de différents types de réseaux du territoire (103 réseaux ont été étudiés) et conclut : « à l’heure où le DD tend à devenir une ligne directrice pérenne de l’action publique, l’avenir des transports en commun pourrait paraitre assuré. Pourtant le coût de ce service public explose et fait émerger une inquiétude sérieuse sur sa durabilité ».

 

Mais pour quelles raisons cet alarmisme ?

 

Le rapport montre que le coût du km transport augmente bien plus vite que les recettes. Et alors que chaque km du réseau existant augmente la charge de la collectivité, chaque nouveau km l’augmente encore. Alors qui va payer ? Les subventions (l’impôt), les taxes sur les entreprises, le voyageur qui achète son billet ? Chacun de ces 3 postes est déjà considéré aujourd’hui comme ayant atteint son maximum, et ne laisse pas beaucoup de marges de manœuvre. Une solution est l’emprunt … qui ne fait que déplacer le problème.

 

Alors pas de solution ?

 

Si, et comme toujours la réponse est dans le mot « frugalité ». Il va falloir apprendre à se passer à la fois de la bagnole et du transport collectif, pour ne pas avoir à créer et gérer des réseaux non viables, non durables …

C’est par la densification de l’habitat (en limitant l’étalement urbain), par l’intensification de l’usage des équipements, par la mixité habitation-services que nous pourrons approcher une solution durable.

Partager cet article
Repost0